Dans de nombreuses capitales d'Afrique francophone, la politique régionale de la France, régulièrement accusée de « néo-colonialisme », est prise à partie, pas toujours pour de bonnes raisons. L'immobilisme risque de se payer très cher le jour où il faudra solder les comptes, comme au Tchad ou en Côte d'Ivoire.

« La haine d’un nombre croissant de Gabonais pour la France n’est pas une bonne chose. Il faut repenser les relations entre nos deux pays. Il y a urgence ». Voilà ce qu’écrivait récemment à Marianne un chercheur ayant la double nationalité. De Libreville à Dakar, en passant par N’Djamena, Bamako ou Bangui, notre politique africaine, ou ce qui en tient lieu, est en accusation. Pas toujours pour de bonnes raisons. Quelquefois avec le soutien intéressé de puissances régionales et de leurs parrains internationaux. Reste un constat : l’immobilisme, s’il permet à court terme de maintenir certaines positions, risque un jour de se payer très cher.

Selon une formule consacrée, « un calme précaire » est revenu à N’Djamena, au Tchad, « mais l’avenir est incertain ». Des situations extrêmes, des milices rebelles quasi aux portes du palais présidentiel, la capitale du Tchad en a déjà connu par le passé. Une foule brandissant des pancartes « France dégage »et brûlant des drapeaux tricolores, plus rarement. (suite marianne.fr)

S/MARIANNE/Africsol

 

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