Après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko en mai, puis sa condamnation en juin, la Casamance s’est dressée contre le pouvoir central de Dakar, au Sénégal. En janvier, le maire de Ziguinchor a finalement été écarté de la présidentielle, clôturant ainsi un feuilleton politico-judiciaire. Mais le report du scrutin, voté ce lundi 5 février, pourrait embraser à nouveau la région.

« C’était apocalyptique », se remémore Nathalie Carratié-Faye, directrice de l'Alliance française de Ziguinchor, en Casamance, au Sénégal. Le 15 mai dernier, déjà, la rue s’embrasait à la veille du procès pour viol contre Ousmane Sonko, maire de cette ville d'environ 150 000 habitants depuis 2022, et principal opposant à l’élection présidentiel.

 incarcéré depuis

novembre. « À 10 heures, j’ai reçu un appel du gardien de nuit pour me dire que la Maison des Artistes était en train de brûler. J’étais impuissante. Toutes les rues étaient bloquées par des barrages de manifestants et les pompiers se faisaient caillasser. » Deux semaines plus tard, le 1er juin, le dirigeant du parti Pastef, aujourd’hui dissous, sera condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». La première d'une longue série de condamnations.

S/Marianne/Africsol

 
 
 

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