Alors que l’Elysée espérait un renouvellement de génération, Alassane Ouattara, 78 ans, a finalement été réélu le 31 octobre.
d’Afrique francophone, comme il l’avait plusieurs fois laissé entendre en aparté à son jeune homologue, tirerait un an plus tard sa révérence à l’issue de son second mandat.
Nouvelle monnaie à l’arrêt
Quelques heures avant les agapes, les deux chefs d’Etat avaient proclamé la mort du franc CFA, « perçu comme l’un des vestiges de la Françafrique », selon M. Macron, et son remplacement par l’éco avant la fin 2020.
La réalité a depuis rattrapé les belles promesses d’hier. La création de la nouvelle monnaie ouest-africaine n’a pas avancé. Le cœur d’Amadou Gon Coulibaly, le seul homme que M. Ouattara souhaitait voir lui succéder, n’a pas tenu. Il est mort le 8 juillet. A 78 ans, alors qu’il avait annoncé en mars sa retraite politique, le président sortant a été réélu le 31 octobre pour un troisième mandat qui suscite controverses et violences.
La « relève générationnelle » tant espérée par l’Elysée attendra
La « relève générationnelle » tant espérée par l’Elysée attendra. La Côte d’Ivoire a renoué avec les tensions politiques qui, depuis près de trente ans, font le malheur de sa population. Incapable de convaincre M. Ouattara de renoncer à sa candidature ou de reporter le scrutin le temps qu’il se trouve un autre successeur, Paris plaide à présent, comme l’ensemble des diplomates africains et occidentaux, pour l’ouverture du jeu politique et « des gestes d’apaisement » à l’égard de l’opposition ivoirienne, dont de nombreuses figures sont désormais en prison ou en exil.
Voies de conciliation
Dès le lendemain du vote, le 1er novembre, Emmanuel Macron a appelé son homologue ivoirien pour lui faire part de « ses inquiétudes sur le niveau inattendu de perturbation du scrutin », à la suite du mot d’ordre de boycott actif de l’opposition.
S/LM/AFRICSOL
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