Plusieurs opposants venus protester contre le vote au Parlement d’une révision du code électoral ont été arrêtés à Dakar.
 
La police sénégalaise a dispersé des manifestants à coup de gaz lacrymogène, jeudi 19 avril à Dakar, et interpellé plusieurs opposants, dont l’ancien premier ministre Idrissa Seck, venus protester contre le vote d’une révision du code électoral moins d’un an avant la présidentielle, a-t-on appris de sources concordantes. Une autre figure de l’opposition, Malick Gakou, a également été interpellée avec trois de ses militants, selon sa formation, le Grand Parti, tout comme le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, selon un de ses proches.
 
Idrissa Seck, qui a dirigé le gouvernement (2002-2004) sous Abdoulaye Wade, a été interpellé alors qu’il était « en route pour l’Assemblée », a déclaré sur la radio RFM Mbacké Seck, un responsable de son parti, Rewmi (« le pays »). L’information a été confirmée à l’AFP par l’entourage de l’ex-premier ministre .
Selon la majorité, ce texte, approuvé lundi en commission de l’Assemblée, vise à faire « progresser la démocratie ». Porté par le président Macky Sall, élu en 2012 et très probablement candidat à sa succession, le texte prévoit que les candidats devront recueillir le parrainage de 1 % du corps électoral, soit environ 65 000 personnes domiciliées dans sept régions au moins. Les autorités affirment craindre une inflation du nombre de candidats à la présidentielle dans un pays qui compte près de 300 partis, rappelant la présence de 47 listes aux législatives de juillet 2017.

« Le but unique de cette forfaiture est évident aux yeux de tous : empêcher les candidats de l’opposition » de se présenter à la présidentielle et faciliter une « réélection » frauduleuse de Macky Sall, a affirmé en début de semaine la coalition de l’opposition .

 

S/AP/AFRICSOL
 
 

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