L e dimanche 10 septembre 2017, comme tous les vendredis et dimanches, Guillaume Kigbafori Soro, président de l’Assemblée nationale, a fait un prêche, publié sur sa page Facebook. Dans cette prédication, c’est comme s’il réglait ses comptes à ses adversaires internes : «Il faut des gens capables devant toutes les tentations, de ne pas perdre leur âme pour que l'humanité continue d'être humaine. Il faut des gens capables de dire "NON" à l'injustice pour que l'humanité soit préservée de ses délires et de ses dé- rives récurrentes». A l’analyse de ce texte, Guillaume Soro vient de faire un diagnostic d’un des maux dont souffre notre société : «l’injustice». Soro la découvre à ses dépens. Il tressaillit à cette injustice parce qu’elle le touche personnellement. Il n’a pas été associé, par exemple, au congrès de son parti, le Rdr, tenu les 9 et 10 septembre 2017 à Abidjan. Ce, malgré le fait qu’il a été «Président du Conseil politique de la campagne du Président Alassane Ouattara en 2015, et en ma qualité de député de la circonscription électorale de Ferkessédougou commune, élu sous la bannière du Rdr, Président de l’Assemblée nationale sur proposition du Rdr et, enfin, membre du Haut Conseil politique du Rdr». Et il le dit : «Je n’ai, à aucun moment, été associé aux travaux préparatoires du congrès». Guillaume Soro parle d’injustice parce que bien qu’ayant dirigé la rébellion armée pour que Ouattara et le Rdr arrivent au pouvoir, il n’a pas la reconnaissance des siens. Il y a même quelques mois, un membre du Rdr disait de lui qu’«il n’était plus rien à Abidjan». Et récemment, tous ses proches ont été chassés des postes de responsabilité qu’ils occupaient dans l’Administration, sous le régime. Il n’y a plus de ministre pro-Soro dans le gouvernement Ouattara. Voilà, entre autres, quelques visages de l’injustice que l’ancien patron des Forces nouvelles découvre, injustice contre laquelle il exhorte tous à se dresser. Mais Soro découvre sur le tard cette «injustice», qui provient de son propre camp et contre laquelle les Ivoiriens se battent depuis des décennies. Soro a pris les armes, monté une rébellion en vue de donner le pouvoir à son maître Ouattara. Cette rébellion a massacré de milliers d’innocentes personnes. Une soixantaine de gendarmes ont été abattus à Bouaké, les mains nues. C’était de l’injustice. Des femmes qui n’ont rien à voir avec la politique ou le pouvoir, ont été éventrées, des bébés tués. Des hommes, des femmes, des enfants rattrapés dans les forêts, ont été abattus. Des populations de Guitrozon, Petit-Duékoué, Duékoué-Carrefour, Nahibly ont été massacrées sans pourtant jamais avoir détenu une parcelle du pouvoir que la rébellion veut donner à Alassane Ouattara. Il y a pour certains cas, au moins sept ans, et la justice sous le régime ne s’est pas encore appesantie sur le sujet. Du moins, aucune justice n’est rendue face à ces crimes. Cela, c’est de l’injustice produite par le régime que Soro a largement contribué à installer. En maintenant ses hommes en armes pour aller aux élections de 2010, Soro et ses parrains se montraient également bien «injustes». En donnant la victoire électorale de Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara en 2010, c’était le comble de l’injustice. En se mettant de connivence avec l’Union européenne et l’Occident en général, pour asphyxier les Ivoiriens par la fermeture des banques et l’embargo sur les médicaments, Guillaume Soro n’imaginait pas la gravité de l’injustice qu’il infligeait à ses compatriotes et aux habitants de la Côte d’Ivoire. Dans le conflit qu’a connu le pays de 2002 à 2011, deux camps se sont affrontés : le camp Ouattara et le camp Gbagbo. Mais voilà que seul le camp Gbagbo est poursuivi et fait l’expérience de la prison et de l’exil. Cette injustice n’avait jamais ému Soro jusqu’à ce qu’il se dé- termine à être candidat à la présidentielle de 2020. Comment ressent-on l’injustice ? Serait-elle blessante pour une âme humaine ? Ou au contraire donnerait-elle du plaisir à celui qui la reçoit ? La voilà ! C’est depuis 2002 que les Ivoiriens non partisans de Ouattara subissent «ses dérives récurrentes» et disent «NON». Si donc aujourd’hui, quelques membres du camp Ouattara, les «soroïstes», font à leur tour, l’expérience de cette «injustice», ce n’est que justice
source le temps/Africsolprod
Tottenham (Première ligue anglaise) L'entraîneur met Aurier déjà en garde
Connu pour ses nombreuses frasques au Paris Saint-Germain (PSG), le joueur ivoirien Serge Aurier fait l'objet d'une méfiance dans son nouveau club. L'entraîneur de Tottenham, Mauricio Pochettino a laissé entendre aux médias britanniques qu'il ne tolérerait pas un dérapage de l'ancien joueur du PSG du côté de Londres. « Un coup de boule » au moindre écart de conduite. L'entraîneur de Tottenham Mauricio Pochettino a prévenu son nouveau défenseur, Serge Aurier, connu pour ses dérapages au Paris SG, qu'il n'aurait aucune indulgence à son égard, rapportent les journaux britanniques. «Je lui ai dit, je te tuerai d'un coup de boule », a averti l'entraîneur, dans des termes virulents, cité par la presse britannique. Transféré au dernier jour du mercato du PSG à Tottenham, pour un montant estimé à plus de 16 milliards CFA (25 millions d'euros), le latéral ivoirien, 24 ans, a laissé le souvenir d'un enfant terrible dans la capitale française, entre insultes homophobes lâchées contre son ancien entraîneur, Laurent Blanc sur le réseau social Periscope, et condamnation à deux mois de prison ferme pour violences après une altercation avec la police en fin mai 2016. Jeudi dernier, Pochettino, réputé dur sur la discipline, avait eu des mots plus mesurés, sur le joueur et sa réputation, au centre d'entraînement. « J'ai parlé avec lui, bien sûr, de différentes choses. Mais je suis quelqu'un qui aime passer à autre chose. C'était positif. Nous avons longuement parlé. Il sait très bien qui nous sommes, ce que nous attendons de lui et l'importance que nous accordons à l'attitude dans l'équipe, pas seulement pour lui, mais pour tout joueur »
APRÈS LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL NATIONAL DE SÉCURITÉ Michel Gbagbo: «C'est un pouvoir qui touche à sa fin»
Dimanche 10 septembre 2017, une importante délégation du Front population ivoirien appartenant au camp Aboudrahamane Sangaré, conduite par Koné Aboubacar, était dans la région du Guémon, précisément à Goya, dans le département de Bangolo. Objectif de cette visite, assister à la finale d'un tournoi de football portant le nom de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, et parrainé par Bilaud Zéréhoué, cadre du parti. Répondant aux questions des journalistes, Michel Gbagbo, qui faisait partie de la délégation, a annoncé que "le procès de Laurent Gbagbo va aboutir à sa libé- ration et beaucoup de choses vont changer". Il a demandé aux militants "de ne pas tenir compte des balbutiements d'un pouvoir moribond qui touche à sa fin". Quant à Koné Aboubacar, il n'est pas passé par quatre chemins pour dénoncer les accusations du pouvoir ivoirien contre des proGbagbo relativement aux récentes attaques de commissariats et de brigades de gendarmerie. Selon lui, "le pouvoir est attaqué par lui-même". Il a aussi ajouté que "c'est de la comédie". « Le pouvoir connaît ceux qui l’attaquent. Et avant de les attaquer, ils les préviennent. Donc qu'ils arrêtent ça», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le cadre du Fpi a demandé au Rassemblement des républicains (Rdr)de devenir un parti ''civilisé'', au sortir de son 3e congrès ordinaire, pour "faire la politique autrement''. «Il ne faut pas que M. Ouattara cherche des boucs émissaires», a-t-il indiqué. Intervenant sur le même sujet, M. Bilaud Zéréhoué a dit que "c'est un pouvoir qui est perdu". Selon lui, "les personnes en exil n'arrivent même pas à nourrir leurs familles, alors comment pourront-ils avoir des moyens pour déstabiliser le pays". Il a demandé au gouvernement de ne pas provoquer le Front populaire ivoirien. «Nous avons une culture démocratique, nous ne sommes pas les propriétaires des coups d'État», a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, appelé le gouvernement ivoirien à régler les problèmes de divisions en son sein. Pour lui, cette accusation vise à déstabiliser son parti
PROCÈS DE LAURENT GBAGBO ET BLÉ GOUDÉ À LA CPI, HIER Un médecin-légiste fait des révélations troublantes sur les corps des femmes tuées à Abobo
Le témoin du procureur Fatou Bensonda, à la Cour pénale internationale (Cpi), à savoir Dr Klark, expert médico-légal, a fait des révélations troublantes, hier lundi 11 septembre 2017, au procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Il a expliqué, à sa déposition, qu’à l’exhumation des corps des femmes tuées le 11 mars 2011, à Abobo, « la cause du décès de certains des dix corps exhumés n’est pas déterminée et est inconnue ». Cependant, il s’est empressé de préciser à Alexis Dermidjan, membre du bureau du procureur, « qu’il y a des raisons que nous avançons. Nous avons de façon générale une conclusion à propos de chacun des corps. Et en règle générale, la cause du décès est assez précise ». Celui dont le domaine d’expertise consiste, à l’en croire, à l’interprétation des lésions et des causes des décès, n’a pu identifier sept des dix corps qui ont été exhumés. Cela s’explique, selon le légiste, par le fait que les corps n’avaient pas été identifiés auparavant. C’est donc après le prélèvement des échantillons des restes, que Dr Klark aurait pu identifier les trois corps comme étant ceux des femmes tuées. Mieux, le médecin légiste a ajouté qu’il était dans la confusion, lorsqu’il a constaté que sur cinq tombes qui lui ont été présentées, seules quatre contenaient des corps. L’autre révélation que le témoin a livrée à Cuno Tarfusser, juge président et ses assesseurs de la Chambre, c’est l’impact des balles sur les victimes voire l’état dans lequel les corps ont été retrouvés après exhumation. « Le jour de l’exhumation des corps, le 14 janvier 2015, il y avait énormément de monde. Ensuite, j’ai participé à l’autopsie à la morgue. Les examens mortuaires ont eu lieu à l’Institut de médecine légale de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) de Cocody, sur dix corps. Il y avait des blessures par balle à l’épaule de la victime Sylla Malon. Nous avons également retrouvé une balle d’une taille de 55mm qui provenait de la housse mortuaire d’une des victimes identifiées. Nous avons donc conclu que la victime est décédée par blessures par balle. Surtout au niveau du cou et de l’épaule gauche. La nature de la blessure laisse à croire qu’il y a eu recours à une balle à haute vitesse. Quand vous avez une munition à haute vitesse, la balle frappe dans le corps en créant un orifice, et va même éclater les ossements», a détaillé l’expert.
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