Valérie Pécresse a estimé ce lundi 10 janvier qu’Éric Zemmour devait être en mesure de se présenter à l’élection présidentielle et obtenir ses 500 signatures. Néanmoins, la candidate LR a averti les élus de sa famille politique qui se risqueraient à donner un parrainage à l'ex-polémiste.

Éric Zemmour doit-il obtenir ses 500 signatures ? Pour Valérie Pécresse, c’est oui… mais sans les parrainages des élus LR. La chef de file des Républicains dans la course à l’Élysée a estimé ce 10 janvier au matin sur France info que la candidature de l’ancien polémiste « représente un courant de pensée ». Elle a cependant averti ses camarades qui « s’excluraient d’eux-mêmes [du parti] » en lui apportant leur signature, a-t-elle confié dans l’émission « Matins Présidentiels ».

Un avertissement, martelé dès la veille par Geoffroy Didier. Car si le directeur de la communication de la candidate a affirmé que « les maires sont libres de leurs choix ​et qu’aucune consigne n’est donnée ​par Les Républicains », il a toutefois prévenu les élus qu’ « ils n’appartiendraient plus de fait aux Républicains » en parrainant le candidat Éric Zemmour, a-t-il déclaré hier à Radio J.

Valérie Pécresse a par ailleurs balayé toute idée d’alliance avec le candidat d’extrême droite et en a profité pour tacler son adversaire. « La vraie droite, c'est moi. La droite de la crédibilité, du faire, de l'expérience, c'est moi et pas un commentateur » a-t-elle lancé au micro de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

ANONYMAT DES PARRAINAGES

Éric Zemmour ne cesse de répéter sa difficulté à obtenir les 500 précieux parrainages, malgré les bons sondages dont il est crédité. Le 6 janvier sur Europe 1, l’ancien journaliste avait déclaré disposer de trois cents « promesses » sur les cinq cents requises pour valider sa candidature à l’élection présidentielle. « C’est à la fois beaucoup parce qu’on n’a pas d’élus, mais en même temps ce n’est rien, car tout le monde nous dit qu’il en faut 600, voire 700, parce que les gens se rétractent au dernier moment », avait-il expliqué.

Pour pallier cette difficulté, Éric Zemmour en a appelé la semaine dernière à l’Association des maires de France (AMF) avec des propositions : préserver l’anonymat des élus et de faire un « pool » de signatures à tous les candidats qui atteignent un certain pourcentage dans les sondages. « Que les noms (des maires) ne veuillent plus rien dire puisque ce sera décidé par tous les maires, a-t-il soutenu. Je propose à David Lisnard [président de l'AMF] de donner les signatures à tous ces candidats, qui sont au minimum à 5 ou 8 % dans les sondages. Ce serait démocratique ».

Ces propositions ont toutes été retoquées par l’AMF. Dans un communiqué, David Lisnard a rappelé que son association n’avait pas de compétence en la matière. « La règle de parrainage des candidats à l’élection présidentielle est du seul ressort législatif, en l’occurrence de la loi organique, donc de la compétence du gouvernement et du Parlement », a-t-il déclaré.

S/M/AFRICSOL

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