La mobilisation des agriculteurs, qui s'étend depuis plusieurs jours à travers l'Hexagone, met un paradoxe en évidence : celui d'une profession économiquement abandonnée à son sort, socialement déclassée par les réglementations européennes et la hausse des charges… mais tout de même choyée par la majorité présidentielle et les partis d'opposition, prêts à tout pour récupérer sa colère.
Après les Pays-Bas et l'Allemagne, le mouvement se diffuse en France. Depuis quelques jours, les manifestations d'agriculteurs se multiplient aux quatre coins de l'Hexagone pour dénoncer la montée des charges, notamment les prix de l'électricité et du gazole, mais aussi les normes environnementales et les obligations administratives imposées par l'État et l'Union européenne.
« Les choses vont se faire de manière cadencée pour continuer à montrer que ce n'est pas juste un coup de fièvre mais bien un sujet de fond », a assuré le patron de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) Arnaud Rousseau, ce mardi 23 janvier sur RMC, après le décès d'une agricultrice lors d'un blocage mené dans l'Ariège.
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