Résultat de recherche d'images pour "Compaoré et ouattara"
 
 
Justice pour Thomas Sankara et ses compagnons», «Honte à la justice pourrie», «Honte aux magistrats corrompus». Tels sont les messages, signes d'exaspération et d'indignation, lancés le dimanche 15 octobre 2017, dans les rues de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, par de nombreux manifestants, en soutien à Thomas Sankara. Emblématique ex-Président du Burkina Faso, assassiné le 15 octobre 1987. Ces manifestants réunis au sein du Comité international pour le mémorial Thomas Sankara (CimTs) ont pour ainsi dire, marqué non seulement le trentième (30ème) anniversaire de la disparition de Sankara. Mais aussi, ils ont, par cette action de rue, apporté leur soutien aux magistrats en charge du dossier. Lequel dossier judiciaire a été remis au goût du jour, à la fin de la transition burkinabé consécutive à la chute de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014 et qui a vu l'élection du Président Christian Roch Kaboré. Une rupture donc avec une époque dominée par une oligarchie militaire sous le règne de Compaoré qui de façon inéluctable, est le premier suspect dans l'assassinat du Capitaine Thomas Sankara. Fort de cette vérité dont sont persuadées toutes les opinions, aussi bien au Burkina qu'à l'international, le Comité a exigé l'accès des magistrats à toutes les archives portant sur le Président Thomas Sankara, avec douze de ses compagnons. Dont les enquêtes judiciaires sont en de très bonnes voies. Compaoré en route pour la prison.... C'est ce que confirme l'ancien colonel-major Bernard Sanou, président du Cim-Ts, qui est par ailleurs, membre consultatif du tribunal, en qualité de juré indé- pendant. «Au stade des informations en notre possession, nous déclarons que justice sera rendue et que les enquêtes suivent leur cours en de très bonnes conditions. Tous les suspects dont le premier est Mr Blaise Compaoré, vont répondre de leurs actes devant les tribunaux, au premier trimestre de 2018», a déclaré le colonel-major, le jour de la marche de commémoration du coup contre Sankara. A cette tribune du souvenir et de la quête de vérité, le président du Cim-Ts a indiqué que Me Bénéwendé Sankara, avocat principal de la famille qui suit et défend ledit dossier a exprimé son optimisme, quant au dénouement heureux de cette affaire qui va déboucher sur des poursuites judicaires. Ajoutant que le juge d'instruction en charge de l’affaire ouverte en janvier 2015, a déjà inculpé seize personnes et auditionné une centaine de témoins en 22 mois. Dont général Gilbert Diendéré, actuellement en résidence surveillée, Gabriel Tamini, journaliste et conseiller spécial de l’ancien Président Blaise Compaoré, Christophe Diébré, colonel signataire de l’acte de décès de Sankara. Sur le même registre d'information, le président du Cim-Ts a ajouté que le Juge d’instruction a également en instance des mandats d’arrêt internationaux dont celui contre Blaise Compaoré, poursuivi quant à lui, pour attentat à la sûreté de l’Etat, assassinat, recel de cadavre. Précisant que la requête relative à une éventuelle extradition est entre les mains du commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire de Ouagadougou. Voilà qui est donc formel. Blaise Compaoré est loin d’être sorti d’affaire. En dépit du fait qu’il se soit trouvé une cachette dorée en Côte d’Ivoire, pour fuir la justice de son pays. En se refugiant auprès de son allié Ouattara qui lui accorde d’ailleurs, tous les privilèges existentiels, dont l’acquisition de la nationalité ivoirienne. Mais toutes ces commodités offertes par Ouattara ne tirent par pour autant, Compaoré d’affaire. C’est cette réalité implacable que traduisait en des termes qui se passent de commentaires, Luc Marius Ibriga, un juriste burkinabé. Il est professeur de droit à l’Université Ouaga 2 et président du Forum des citoyens et citoyennes de l’alternance (Focal). Il est arrivé à l’implacable conclusion que «Compaoré sera bel et bien jugé au Burkina». Quels que soient les mobiles que voudra bien avancer le régime Ouattara, pour tenter de retarder, voire d’empêcher la procédure judiciaire. Impossible que Blaise en réchappe, croit savoir, le juriste, qui a aussi rappelé que, outre l'affaire Sankara, Compaoré est aussi suspecté dans l'assassinat du la mort du journaliste Norbert Zongo. Retrouvé calciné dans son véhicule, le 13 décembre 1998, alors que ce dernier enquêtait sur les circonstances de la mort de Sankara. Marcel Dezogno Ouattara, Compaoré, deux alliés frappés qui ont perdu le sommeil. Assassinat de Sankara, coup d'Etat manqué au Burkina tout se complique pour Compaoré, réfugié près de ouattara Rafale L e «papot», une toiture traditionnelle obtenu par le tissage des feuilles de raphia utilisée jadis par nombre de peuples de Côte d’Ivoire pour couvrir leurs maisons, bien avant la tôle et les autres matériaux modernes. Si le «papot» n’existait pas, il aurait fallu le créer sous Ouattara, pour le ministère de l’Education nationale. Car, après la dissipation de la vague lueur, pour ne pas dire la leurre des promesses de Ouattara de construire des milliers d’écoles chaque année, les braves populations ivoiriennes sont revenues sur terre. Dans beaucoup de régions visiblement exclues de l’émergence, les populations ont vite compris que Ouattara ne leur apportera pas d’écoles en dur avec des toitures en tôles étincelantes. Et ont dû se résoudre à retourner aux temps anciens. Dans maintes contrées, ce sont des hangars de paille soutenus par des poutres en bois, des murets qui font aujourd’hui office de salles de classe. Ce sont des écoles sous paillote où les élèves prennent les cours assis sur le sol ou, au mieux, sur des briques. Les promesses du marchand d’illusions étaient tout simplement du pipeau.L’école «émergente» de Ouattara dans toute sa splendeur ! Le tout couronné par des taux de réussite époustouflants, alors que les experts internationaux classent le système éducatif ivoirien sous les autorités actuelles parmi les plus déplorables. En réalité, ces chiffres ne sont destinés qu’à gonfler les statistiques…pour faire bonne figure. Les élèves doivent tous crier : «Moi Madame !» et répéter avec la maîtresse Kandia: «En Côte d’Ivoire, école «papot» égale école sous paillote, ou encore école pipeau». Ecole «papot», écolepipeau… Par K. Kouassi Maurice T rois ans après avoir été chassé du pouvoir, Blaise Compaoré est toujours exilé à Abidjan auprès son «ami» Alassane Ouattara. L'ex-Président dictateur du Burkina Faso se la coule douce, vit un «exil doré» en jouissant de la nationalité ivoirienne. Mais si tout semble être tranquille pour Blaise Compaoré, il n'en est pas de même pour son bienfaiteur, Ouattara. Lequel suit attentivement les évolutions de l'actualité au Burkina Faso non sans mesurer l'impact sur l'exil «doré» de son hôte. Va-t-il garder encore longtemps son hôte qui, à la lumière de ce qui se passe, est devenu un «colis encombrant» pour la Côte d'Ivoire ? En effet, la résurgence de l'affaire liée à l'assassinat de Thomas Sankara en 1987 et l'implication qui se précise du pouvoir d'Abidjan, dans le coup d'Etat manqué de 2014 troubleraient à n'en point douter, le sommeil de Blaise Compaoré, certes mais aussi de celui de Ouattara. Car, il ne fait plus aucun doute que la justice burkinabè exigera du mentor du Rdr qu'il livre son hôte le moment venu. Aussi bien quand le procès de l'assassinat de Thomas Sankara va s'ouvrir que, quand Blaise Compaoré devra répondre du rôle joué dans le coup d'Etat avorté contre les autorités de la transition au cours de laquelle il aurait bénéficié d'un coup de pouce de la part de son «bienfaiteur» Alassane Ouattara. Au fil du temps, on se rend compte que «le beau Blaise» est dans l'œil du cyclone burkinabé. A la célébration des 30 ans de l'assassinat de Thomas Sankara, le dimanche 15 octobre 2017, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Ouagadougou, pour réclamer «vérité et justice» pour le père de la révolution burkinabè, tué, lors du coup d'État de 1987, qui porta au pouvoir, son compagnon, Blaise Compaoré. Des manifestants ont scandé «vérité et justice pour Thomas Sankara» et «justice pour ses compagnons» en brandissant des pancartes: «Honte à la justice pourrie et aux magistrats corrompus » et « 30 ans d’impunité, c’est trop». «Aucune personne, de l’intérieur ou de l'extérieur, burkinabè ou non, impliqué de près ou de loin dans ces assassinats, ne doit échapper au châtiment de la justice souveraine», a lancé le président du Comité international Mémorial Thomas Sankara, le colonel Bernard Sanou, cité par Jeune Afrique. Un véritable défi auquel doit répondre la justice burkinabè, qui n'a jamais occulté la piste Blaise Compaoré, pour son rôle présumé dans l'assassinat de «son frère d'arme». Déjà, le 21 décembre 2015, la justice burkinabè avait annoncé à cet effet, un mandat d'arrêt à l'encontre de Blaise Compaoré. Une information qui avait remué le Palais présidentiel d'Abidjan-Plateau. Malgré l'assurance selon laquelle «Ouattara n’extrade pas ses amis», les choses semblent évoluer. La donne pourrait changer à tout moment. Surtout que les Burkinabè ne semblent pas digérer que Blaise Compaoré bénéficie aussi longtemps du «parapluie» du mentor du Rdr.
 

Commentaires