C’est un article qui est riche en informations sur les brouilles entre Alassane Ouattara et Guillaume Kigbafori Soro. L’hebdomadaire Jeune Afrique (J.A), dans sa parution du dimanche 17 au samedi 23 septembre 2017, donne des détails sur la crise entre le chef de l’Etat ivoirien et le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Le journal informe que début septembre 2017, Alassane Ouattara s'est ouvert à Olusegun Obasanjo, de ses relations exécrables avec Guillaume Soro, et lui a demandé de jouer les médiateurs. « L'ex-chef de l'État nigérian a donc tenté de convaincre le président du Parlement Ivoirien, qui séjournait en Europe, de participer au 3ème congrès du Rdr, qui se déroulait les 9 et 10 septembre à Abidjan, et de se réconcilier avec Ouattara. Sans succès », écrit J.A, soulignant que le médiateur Nigérian poursuit néanmoins ses efforts. Peut-être qu’à force de détermination, il réussira cette mission ce, d’autant plus qu’il est présenté comme « l'un des parrains politiques de Soro, qu'il a connu au début des années 2000 lorsqu’il était médiateur dans la crise ivoirienne ». Et, surtout que de son côté, soutient la source d’information, M. Soro n’a pas rejeté totalement la démarche. L’ancien leader de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (Fn) aurait proposé une rencontre tripartite avec Obasanjo et le chef de l'État ivoirien. Pour J.A, ce n’est pas sûr que M. Ouattara accepte cela. Autre information livrée par le journal, c’est la demande similaire faite par le numéro 1 ivoirien, bien avant même l'intervention d'Obasanjo, au Cheick Boikary Fofana, le président du Conseil supérieur des imams de Côte d'Ivoire (Cosim). Et, ce n’est pas tout. J.A apprend qu’Alpha Condé, le chef de l'État guinéen, s'était lui aussi impliqué. En vain. Mais qu’est-ce qui oppose tant les deux ex-alliés, pour que de nombreux médiateurs se grillent les ailes dans leur tentative de les réconcilier ? Dans l’entourage de l’ex premier ministre de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara, on évoque, entre autres problèmes, une promesse non tenue du président ivoirien à l’égard de Guillaume Soro. L’ex-député de Gboguhé-Zaïbo (Daloa) issu du Rassemblement des républicains (Rdr), ancien Porte-parole des jeunesses de l’ex-rébellion des Fn et pro Soro, Konaté Zié Aboubacar, l’indiquait d’ailleurs dans une interview publiée dans notre parution du jeudi 14 septembre 2017. « Oui, je confirme. Je ne citerai pas des témoins, mais il l’a dit devant des témoins. Il (Ouattara, Ndlr) l’a confirmé en 2011, que quand il finira ses deux mandats, il cédera la place à Guillaume Soro. Mais ce n’est pas cela notre préoccupation parce que ce n’est pas une affaire familiale », répondait il à la question de savoir, « qu’en est-il de la promesse d’Alassane Ouattara à Soro ? ». « Oui, il ne veut pas tenir cette promesse. Mais, ce n’est pas cela qui nous intéresse. Moi, je suis un partisan de la démocratie. Même si cela avait été le cas, j’aurais, malgré tout mon amour pour Guillaume Soro, dis : « non, c’est un piège, ce n’est pas bon ». Ce que je souhaite, c’est que le président Alassane Ouattara observe la même ligne de sagesse qu'il a observée pour se retirer de la direction du Rdr, en affichant une neutralité vis-à-vis de tous les prétendants au Rdr, au fauteuil présidentiel. Que personne ne se cache derrière lui pour lapider Guillaume Soro ! Que personne ne l’utilise comme background pour avoir des faveurs ! Que personne n’utilise ses faveurs pour se croire favori à une élection ! Sous d’autres cieux, cela a déjà existé, et cela a ses limites », précisait Konaté Zié comme pour dire qu’Alassane Ouattara a choisi une autre personne au détriment de Guillaume Soro, son leader et mentor 

 

source soirinfo/Africsolprod