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Le séjour prolongé du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, à l'étranger, suscite beaucoup de commentaires au sein du Parlement
 
 
 
L es faits se ressemblent. Comme si l'histoire se répétait. L'Assemblée nationale est à la recherche de son président. Guillaume Soro, le chef du Parlement ivoirien, est recherché par ses camarades députés. Depuis deux mois, le député de Ferkessédougou est dans la nature. Le président de l'Assemblée nationale (Pan) s'est envolé pour un séjour privé à l'étranger qui se prolonge. En dehors de posts ré- guliers qu'il fait sur les réseaux sociaux, qui permettent d'avoir de ses nouvelles, le chef du Parlement ivoirien se tient loin de sa chaire à l'Hémicycle. Il a laissé un vide au sommet de l'institution qui commence à susciter des interrogations au niveau de ses pairs parlementaires. Certes, certains soulignent être habitués aux absences du Pan qui avait pris l'habitude de beaucoup voyager sous son mandat précédent, mais cette fois n'est pas la même. «Il a trop duré, pour quelqu'un qui n'est pas malade. Il n'est pas en mission non plus, et il y a beaucoup de rumeurs sur ce voyage qui se prolonge toujours», lâchent des députés qui pensent qu'il faut que la question soit posée à leur président au cours d'une séance orale. «Encore faudra-t-il qu'il soit là», ajoutent-ils avec empressement. LE BOYCOTT DE KOULIBALY Guillaume Soro, en effet, apparaît comme son prédécesseur Mamadou Koulibaly, pour ses pairs. L'ex-président de l'Assemblée nationale s'était illustré pour être aux abonnés absents à la tête de l'institution qu'il dirigeait. L'actuel président sortant de Liberté pour la démocratie et pour la ré- publique (Lider) avait boycotté, à dessein, les activités du Parlement pour protester contre l'exrébellion qui divisait le pays. L'ancien député de Koumassi n'avait pas voulu s'associer aux votes des textes de sortie de crise qui devraient reconnaître de facto ceux qui avaient «porté le glaive dans la mère patrie». Pendant toute la durée de son mandat à la tête de l'Assemblée nationale, l'ancien dauphin à l'ex-président détenu à la Haye, Laurent Gbagbo, avait laissé son fauteuil à la première vice-présidente du Parlement de l'époque, Mme Marthe Agoh, qui a présidé toutes les séances jusqu'au terme de la législature. C'est peut-être trop de le dire, mais Guillaume Soro n'est pas loin de ce scénario. L'actuel président de l'Assemblée nationale n'a pas entamé expressément un boycott des activités du Parlement, mais son absence prolongée n'est pas moins assimilée à un boycott. Ce qui expliquerait, selon des indiscrétions, que le doyen d'âge de l'institution soit invité à prendre les choses en mains. POUR ÉVITER UN BLOCAGE Mercredi 20 septembre dernier, en effet, un communiqué signé du président Guillaume Soro convoquait la Conférence des présidents avec pour ordre du jour ''l'adoption'' d'un nouveau calendrier de l'Assemblée nationale. Quelques jours après, lundi 25 septembre 2017, une plénière est présidée par l'honorable Mamadou Diawara pour adopter ce calendrier, mettant fin à une sorte d'hibernation du Parlement depuis le départ de son président à l'extérieur. Selon des indiscré- tions, Guillaume n'aurait rien à voir avec le communiqué signé en son nom. Mais, ce sont plutôt des voix plus retentissantes au sommet, qui auraient demandé au doyen des députés, vice-président de l'Assemblée nationale, de convoquer cette réunion et de remettre l'institution au travail. Le parlement ne pouvant être bloquée en l'absence de son président. Surtout, avec l'approche de la fin de la session qui coïncide, comme à l'accoutumée, avec le vote de la loi de finance de l'année à venir. Un impératif qui commande que les députés se retrouvent pour éviter un précédent susceptible de faire planer la menace d'un blocage sur le fonctionnement du pays. Aussi, ne sachant quand Guillaume Soro regagnera son siège, instruction aurait été donnée pour réactiver la session en cours. Selon les dispositions de la nouvelle Constitution, en effet, le Parlement siège désormais en une session unique de 9 mois ouverte le premier jour ouvrable du mois d'avril. Cette session a été ouverte depuis le lundi 3 avril 2017. Peu après cette ouverture, les dé- putés s'étaient donné un premier calendrier de travail qui a expiré depuis des mois. En l'absence de leur président, ils sont restés sans activités, jouissant de vacances inespérées jusqu'à l'annonce de la reprise de la semaine dernière. Un vide qui remet quasiment en cause leur mission de contrôle de l'action gouvernementale. Car, entre temps, ce ne sont pas les sujets d'intérêt qui ont manqué. En témoignent les séances de questions orales proposées par le groupe parlementaire Vox populi qui veut entendre le gouvernement, au cours des semaines prochaines, sur la question sécuritaire, la crise à l'école, voire la problématique du cacao, principale matière première de la Côte d'Ivoire.
source l'inter/Africsolprod

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