Le chanteur a inauguré jeudi à Los Angeles une étoile à son nom, sur le célèbre Walk of Fame. Plusieurs fans français, mais aussi arméniens, étaient présents.

6225 Hollywood Boulevard. Une adresse qui, jusqu'à hier, n'était que celle du Pantages, un théâtre spécialisé dans les comédies musicales. Mais depuis jeudi, c'est là où brille l'étoile de Charles Aznavour, au milieu des 2 617 autres astres incrustés dans le Walk of Fame, la promenade des célébrités de Los Angeles. Coïncidence ou pas, c'est aussi à deux pas de Little Armenia, le quartier arménien de la métropole californienne, où le chanteur est considéré comme une véritable icône.

«Il y a peu de stars internationales qui représentent les Arméniens. C'est une consécration pour nous d'avoir une étoile sur le boulevard le plus célèbre du monde», confie Eden, la trentaine, venu hier matin assister à l'inauguration. Et il est loin d'être le seul. Si les célébrités ne sont pas foule -- on reconnaît néanmoins le réalisateur américain Peter Bogdanovich («la Cible») --, plusieurs Français ont aussi fait le déplacement.

«Je suis en vacances ici, et j'ai découvert par hasard que Charles allait venir pour inaugurer son étoile. J'ai organisé mon séjour autour de cette cérémonie», raconte Marie-Hélène, entourée de ses deux filles adolescentes. Plusieurs dizaines de curieux s'entassent derrière les barrières en cette matinée étonnamment fraîche pour la saison, sans perturber les va-et-vient incessants du boulevard.

 

Sur le podium, les intervenants se succèdent pour chanter les louanges de Charles Aznavour. Un artiste «international», qui est «aussi acteur» et «continue d'écrire et se produire à 93 ans». Assis sur une chaise pliante, le chanteur en costume bleu clair, chemise noire et lunettes sombres écoute patiemment, applaudit parfois.

 

Les références à ses origines arméniennes réjouissent la foule. Le titulaire de la 2 618e étoile du Walk of Fame prend enfin la parole, dans un bon anglais, mais à l'accent français à couper au couteau. «Je suis français et arménien, ce n'est pas possible de dissocier les deux. C'est fantastique d'avoir deux cultures différentes. Le français est ma langue de travail, mais ma langue de famille est l'arménien. Maintenant, je suis un peu aussi californien, car j'ai ma fille et mes petits-enfants ici. Je suis un grand-père américain !», plaisante-t-il. Pris d'un doute, il se tourne vers l'un des organisateurs. «D'habitude, je ne parle pas parce que mon anglais n'est pas assez bon», reconnaît-il, plein d'humilité. S'ensuit une séance de photos interminable pendant laquelle les passants tentent d'obtenir un cliché de l'artiste.

 

Charles Aznavour n'est que le 21e Français à être ainsi récompensé. Le dernier avant lui était l'actrice Leslie Caron, en 2009. Mais l'artiste compte bien ne pas s'arrêter là. Il a annoncé jeudi une nouvelle tournée française de six dates en janvier et février 2018, qui sera précédée d'un concert parisien unique, à l'Accor Hôtels  Arena (ex-Bercy), la plus grosse salle française dans laquelle il se sera jamais produit. Les billets sont en vente à partir de ce vendredi matin.

 source Le Parisien/Africsolprod

 

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