Zinédine Zidane étonne avec son retour comme coach au Real Madrid? Le joueur était déjà revenu à la surprise générale chez les Bleus après un an de retraite. Retour sur le premier come-back fou de "ZZ".

Stupeur le 3 août 2005. Zizou, qui répétait depuis un an qu'il ne reviendrait pas sur sa décision, annonce sur son site internet (www.zidane.fr) qu'il reprend le chemin de l'équipe de France pour "aider" les Bleus sur la route de la Coupe du monde 2006.

"Je serai à Montpellier". Le N.10, qui avait raccroché ses crampons tricolores le 12 août 2004 au terme d'un Euro-2004 mitigé, prend donc rendez-vous avec les Bleus pour le 17 août 2005 au stade de la Mosson et un match amical contre la Côte d'Ivoire.

En bonus, il explique que le milieu de terrain de Chelsea Claude Makelele, 32 ans, qui avait dit au revoir à la sélection le 11 septembre 2004, serait aussi de la partie. Lilian Thuram reviendra lui aussi dans la bande plus tard.

"J'ai décidé de revenir chez les Bleus. Un an après, je reviens sur une décision sur laquelle j'étais catégorique", confie "Zizou", alors 33 ans, 93 sélections (26 buts) à ce moment, qui avait disputé son dernier match international à l'occasion du quart de finale de l'Euro-2004 perdu contre la Grèce (0-1) le 25 juin.

"L'équipe de France m'a tellement donné que j'ai envie de l'aider", complète le maestro, qui sait les Bleus en mauvaise posture dans le Groupe 4 de qualification au Mondial-2006.

La France est alors 4e, derrière l'Eire, la Suisse et Israël, alors qu'il lui reste quatre matches à disputer, dont deux capitaux en Irlande le 7 septembre et en Suisse le 8 octobre.

- Zidane "ému" -

Le meneur ne précise toutefois pas s'il revient simplement pour quelques piges ou s'il participera aussi à la Coupe du monde 2006 en cas de qualification.

Personne n'en doute vraiment. A raison: La France se qualifie, "ZZ" rayonne au Mondial-2006 et guide ses Bleus vers la finale. La suite est connue avec une défaite traumatisante contre l'Italie et cette sortie -définitive cette fois- de Zidane sur un coup de tête asséné à Marco Materazzi.

Mais c'est une autre histoire encore à écrire. Ce 3 août 2005, la planète foot se rue sur ses explications. "Pour la première fois de ma vie, je reviens sur quelque chose de très important. Quand j'avais pris ma décision, je ne l'avais pas prise à la légère. J'avais mûrement réfléchi".

"Aujourd'hui, je fais la même chose dans le sens inverse", peut-on encore lire sur le site d'un Zidane "ému", qui venait de vivre une dernière saison peu enthousiasmante à Madrid.

Le sélectionneur Raymond Domenech se dit évidemment "très satisfait que l'équipe de France puisse de nouveau compter sur Zinédine Zidane et Claude Makelele, des joueurs de grand talent qui évoluent au plus haut niveau en club".

- "Electrochoc" -

Zidane Guy Roux, ancien entraîneur et alors nouveau vice-président de l'AJ Auxerre, qui avait sévèrement critiqué le retrait de l'équipe de France de Zidane, applaudit ce "retour à la normale": "Il n'avait pas le droit de ne plus jouer puisqu'il était sélectionnable".

Jérôme Rothen, international du Paris SG, croit "à une blague" avant de se rendre à l'évidence: "J'ai été surpris. C'est tant mieux pour le foot français".

Avis partagé par l'ancien partenaire de "Zizou" en équipe de France, Marcel Desailly: "C'est fantastique pour l'équipe de France, dans la mesure où Zidane est exceptionnel. C'est forcément un +plus+ pour cette équipe de France qui se cherche".

"L'équipe de France va défendre ses chances avec ses meilleurs atouts. Tristounette depuis un an, elle avait besoin d'un électrochoc", célèbre le journal L'Equipe.

C'est sans doute ce genre d'électrochoc que cherche le Real qui, avec Zizou sur le banc, avait gagné trois Ligues des champions d'affilée. Sans lui, la "Maison Blanche" a été éjectée en 8e de finale.

S/AFP/Afric'sol

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