La présidente du RN déplore le projet de loi «confortant le respect des principes de la République» insuffisant, au lendemain de sa présentation par le gouvernement.

 

Emmanuel Macron ferait lui-même du «séparatisme». Invitée sur France inter jeudi 10 décembre, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a reproché au président d'avoir perdu toute crédibilité sur le sujet. La veille, le gouvernement a présenté le contenu du projet de loi «confortant le respect des principes de la République».

«Emmanuel Macron luttant contre le séparatisme, on pouvait encore y croire il y a quelques jours, mais depuis l'interview qu'il a donnée à Brut , on ne peut plus y croire», a déclaré la présidente du parti à la flamme. Pour Marine Le Pen, l'interview accordée au média en ligne n'aurait été qu'une «succession de soumissions au séparatisme.» «Notamment quand le président de la République demande à ce que soit faite une liste de personnalités noires et arabes. Pour moi c'est séparatisme, pour moi c'est du racialisme», a-t-elle martelé.

«Lorsqu'il explique que l'islamisme (...) est la conséquence de nos propres erreurs, que c'est la conséquence d'un échec de l'intégration à la française, on en revient à la justification inadmissible de l'islamisme qui n'a évidemment rien à voir avec toutes ces causes», a dénoncé la chef de file du RN. Et de poursuivre : «C'est d'ailleurs si vrai que l'islamisme mène une guerre mondiale. Dans tous les pays il y a des (...) attaques islamistes.»

Interrogée sur le contenu du nouveau texte présenté par le gouvernement, Marine Le Pen a déploré le fait qu'«il manque tout à ce texte»«Tout le volet sur l'immigration. Il n'y a rien sur l'idéologie salafiste ni l'islamisme en lui-même. Il n'y a plus de référence à la laïcité, rien sur l'islamisme au travail», a-t-elle conclu.

S/LFIGARO/Africsol

Commentaires