Le CHU de Rennes rapporte à France Bleu sept cas de ténia en deux ans après la consommation de poisson cru; une situation inédite en vingt ans. 

L'échantillon est petit, localisé, mais attire quand même l'attention sur les nouvelles manières de consommer et leurs conséquences. En deux ans, le CHU de Rennes a recensé sept cas de ténia du poisson, aussi connu sous le nom de ver solitaire.

L'hôpital note auprès de France Bleu, qui rapporte l'information, que cela n'avait pas été constaté en une vingtaine d'années. En cause notamment les poissons crus ou marinés, dont la conservation ou la préparation n'a pas permis d'éliminer les parasites: sushis, sashimis, marinades, ceviches…

"Cela arrive en mangeant du poisson cru ou mariné et qui contient des larves de ce parasite. Ces larves vont subir plusieurs mues et se développer dans notre tube digestif", explique au micro bleu Florence Robert-Gangneux, professeure au service de parasitologie du CHU.

Des cas croissants d'anisakidose

Les sept patients avaient mangé des sushis et fréquentaient des restaurants japonais, a confirmé un questionnaire par la suite. L'été dernier, c'est dans le Finistère que quatre cas d'infections à cause de parasites dans du merlu et des anchois avaient été recensés par les autorités.

Outre le tenia, l'homme peut être infesté par les Anisakidae. "Selon les espèces et les lieux de capture, de 15 à 100 % des poissons sauvages de mer sont parasités par les larves d'Anisakidae, parfois présentes en très grande quantité", prévient le ministère de l'Agriculture, qui cite notamment le hareng, le maquereau, la lotte, le flétan ou le merlu, même si toutes les espèces sont susceptibles de les abriter. Les cas d'anisakidose sont en hausse en France, même s'ils restent très peu nombreux (moins de 40 entre 2010 et 2014).

S/BFM/Afric'sol

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