Au cours d’une conférence de presse de Marine Le Pen, ce mercredi, une manifestante a été sortie de la salle en se faisant traîner par les bras. La candidate RN a accusé «la police de monsieur Darmanin», ce dernier a rejeté la faute sur le service d’ordre du parti.
Rapidement, la manifestante a été plaquée au sol par un homme, puis traînée par les pieds et les mains pour être sortie de la salle par un autre. Une évacuation violente qui a valu de nombreuses réactions, notamment de Christophe Castaner, qui a ironisé sur Twitter : « Chez Marine Le Pen, la vérité qui dérange, on la sort de la salle en la tirant par les pieds ».
Le Pen accuse la police
Mais rapidement, la candidate en lice au second tour de la présidentielle a tenté d’apporter une réponse à cette virulente sortie d’une manifestante. Pour elle, les responsables, « ce sont les policiers de Monsieur Darmanin ». « Il faut s’adresser à Monsieur Darmanin, ce n’est pas moi qui donne les consignes », a-t-elle assuré dans la journée de mercredi, sur BFMTV, tout en expliquant ne pas avoir vu la scène elle-même.
Interrogée sur sa réaction initiale sur France 2 ce jeudi matin, Marine Le Pen a estimé n’avoir « absolument pas mis en cause les policiers ». « Je ne vais pas présenter des excuses (…). Un policier a interpellé cette dame et s’est blessé. Et comme il s’est blessé, elle a été évacuée par mon service de sécurité, puisque le policier ne pouvait plus intervenir », a justifié Marine Le Pen dans les « 4 Vérités ».
Darmanin répond
La première réponse de la candidate RN n’a pas tout à fait plu au ministre de l’Intérieur. « Nous protégeons tous les candidats aux élections (…) », a réagi Gérald Darmanin sur BFMTV mercredi soir, indiquant ne pas commenter la scène en elle-même, mais plutôt le fait que Marine Le Pen ait « nommément désigné les policiers comme responsables de cette situation alors que c’est son service d’ordre ». « La personne n’est pas traînée par un policier mais par un membre du DPS (le service d’ordre du RN) », a-t-il insisté.
« Je ne l’ai pas entendue s’excuser auprès des policiers », a fait savoir le ministre, mais elle « gagnerait » à le faire, a-t-il poursuivi. Face à Gérald Darmanin, Jordan Bardella a reconnu que c’était bien un membre du service d’ordre de son parti qui avait sorti la manifestante et non un policier.
S/leparisien/Africsol
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