A Barcelone, c'est plus qu'un exploit que Lyon doit réaliser pour se qualifier pour les quarts de la Ligue des champions, mercredi (21h00). Mais avec le retour de Nabil Fekir, et son étonnante capacité à briller quand ça compte, l'OL rêve tout haut.
Des tribunes du Camp Nou, la plus vaste enceinte d'Europe, les joueurs lyonnais paraissaient minuscules au moment de s'entraîner mardi soir. Face au géant barcelonais et ses ambitions de titre, ses cinq C1 et sa star Leo Messi, ils devront être très, très grands pour réussir ce 8e de finale retour.
"Ça sera un match compliqué", a répété le capitaine Fekir. Le match aller, le 19 février (0-0), l'avait été durant 90 minutes mais, à la fin, les Gones avaient préservé leurs chances, grâce à leur courage et au talent de leur gardien Anthony Lopes.
De la première manche, Lyon a accumulé des certitudes sur sa disposition à défier les yeux dans les yeux les cadors du continent. "On ne va pas jouer avec la peur, poursuit le champion du monde, qui peut se targuer d'avoir battu Manchester City et le PSG. Notre force, c'est d'être confiant. On vient pour gagner".
Certes, les hommes de Bruno Genesio restent sur un nul peu glorieux à Strasbourg (2-2) après avoir mené 2-0, samedi. Mais un autre nul, à Caen (2-2 aussi), n'avait-il pas précédé leur plus beau succès de la saison, sur le terrain de City (2-1), en septembre ?
- Incertitude Marcelo -
Invaincu en Ligue des champions (1 victoire, 6 nuls) cette année, l'OL espère capitaliser sur cette force collective pour passer la montagne catalane. La solution passera aussi par les individualités: le milieu Tanguy Ndombélé et l'attaquant Memphis Depay devront montrer beaucoup plus qu'à l'aller.
Mais c'est bien Nabil Fekir qui sera le plus attendu. De retour de suspension, le Lyonnais de 25 ans va jouer à Barcelone "l'un des matchs les plus importants de sa carrière", selon ses termes.
"La présence de Nabil change beaucoup de choses, sur l'influence technique qu'il a sur notre équipe et aussi sur la confiance qu'il diffuse à travers les autres joueurs, le groupe, le staff", témoigne Genesio.
Le coach peut compter sur sa présence pour porter le danger devant les cages de Marc-André ter Stegen, en vue de ce petit but qui pourrait tout changer. "La qualification se jouera en marquant des buts. Il faut prendre des risques. Mais des risques calculés", mesure-t-il.
Si, devant, Lyon paraît armé, c'est derrière que ça peut coincer: les douleurs à une cuisse du défenseur central brésilien Marcelo, incertain, pourraient priver l'OL d'un élément clé et faire jouer l'arrière gauche Fernando Marçal, tout juste revenu de blessure, à un poste qui n'est pas le sien.
Mais L'Equipe, dans son édition de mercredi, assure que le trentenaire (31 ans) pourra tenir sa place, au sein d'une défense à trois.
- Messi en forme -
En face, Barcelone arrive lancé, avec deux "Clasico" remportés en quatre jours chez le rival du Real Madrid, qui en disent long sur sa volonté de marquer les esprits, un an après l'humiliation en quarts contre la Roma (3-0, aller: 1-4). Meilleur buteur de Liga (26), Messi a trouvé les filets lors des huit derniers matchs du Barça à domicile... et serait bien tenté de continuer sa série.
Mardi, Cristiano Ronaldo a marqué trois fois avec la Juventus pour éliminer l'Atlético (3-0), et surtout égaler le record de triplés en C1 (8) de la "Pulga" argentine, qui pourrait lui répondre dès mercredi, entre extraterrestes du foot.
Même si Ousmane Dembélé pourrait déclarer forfait en raison d'une élongation à la cuisse gauche, tout fait pencher la balance du côté des Blaugranas, qui restent sur onze qualifications de suite pour les quarts, alors que Lyon n'a plus retrouvé le top 8 depuis 2010, et enregistrent le retour de l'ancien Gone Samuel Umtiti, qui n'a plus joué en Ligue des champions depuis septembre.
Mercredi matin, la presse sportive catalane évoque la première "finale" européenne de la saison pour le Barça. "Comme une finale", titre le Mundo Deportivo, avec en photo Messi et Philippe Coutinho, amené à jouer si "Dembouz" restait sur le carreau.
L'Ajax Amsterdam et Manchester United, renversants la semaine dernière, tout comme la Juve mardi, ont bien déjoué les pronostics. Et puis l'arbitre du match, le Polonais Szymon Marciniak, a bien été celui de la déroute barcelonaise à Paris en 2017 (4-0). Tout est bon à prendre pour Lyon pour croire en l'exploit.
S/AFP/Afric'sol
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