Le capitaine de l'équipe de France championne du monde, Hugo Lloris, est arrivé mercredi matin au tribunal londonien de Westminster, où il doit comparaitre pour conduite en état d'ivresse.
Le gardien de 31 ans était vêtu d'une chemise sombre et d'une veste noire pour cette audience prévue pour commencer à 10h00 (09h00 GMT). Il sera vite fixé sur son sort: la décision doit être rendue dans la journée.
Le panel des sanctions possibles est très large, allant d'une simple suspension de permis jusqu'à une peine de prison de six mois, cette dernière possibilité apparaissant toutefois hautement improbable.
Le gardien avait été interpellé au volant de sa Porsche gris foncé à la suite d'un contrôle de routine à Gloucester Place, dans le centre de la capitale britannique, aux premières heures de la journée du vendredi 24 août. Son taux d'alcoolémie par litre d'air expiré était de 80 microgrammes, plus de deux fois la limite légale au Royaume-Uni, de 35 microgrammes par litre.
Selon le tabloïd The Sun, le joueur avait passé sept heures en cellule avant d'être inculpé. Il avait ensuite été libéré sous caution en attendant sa comparution.
Un autre quotidien britannique, le Daily Mail, avait précisé que Lloris avait dîné au Bagatelle, un restaurant franco-méditerranéen du quartier de Mayfair, en compagnie de deux autres joueurs qui évoluent à Londres: un autre champion du monde, Olivier Giroud (Chelsea), et le défenseur Laurent Koscielny (Arsenal), absent de l'épopée russe pour cause de blessure.
S'il a rejoué avec Tottenham depuis le 24 août, Hugo Lloris s'est ensuite blessé à une cuisse et a manqué les deux matches de rentrée des Bleus, jeudi contre l'Allemagne et dimanche contre les Pays-Bas.
Cela ne l'a pas empêché de célébrer le titre mondial avec les supporters français dimanche dernier au Stade de France. Et il doit normalement retrouver les terrains dès samedi avec les Spurs, dans un choc de la Premier League contre Liverpool.
- Excuses -
Hugo Lloris, arrivé à Tottenham en provenance de Lyon en 2012, s'était excusé publiquement pour son comportement.
"Je tiens à m'excuser de tout coeur auprès de ma famille, du club, de mes coéquipiers, du manager et de tous les supporters", avait-il déclaré dans un communiqué diffusé par les Spurs. Il avait dit "assumer l'entière responsabilité de [ses] actes", expliquant que "ce n'est pas l'exemple que je souhaite donner".
Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, avait affirmé fin août que l'incident ne changeait pas l'opinion qu'il avait du joueur aux 104 sélections, mesuré, discret et fiable.
"J'ai discuté avec lui, je ne vais pas en faire des tonnes. Il assume, il en est désolé, il a fait ses excuses, il sait bien que ça ne doit pas arriver, mais c'est arrivé. Ça ne change en rien ce que je pense de lui et le Hugo Lloris qu'il a toujours été", avait déclaré l'entraîneur.
De son côté, l'entraîneur de Tottenham Mauricio Pochettino avait assuré, trois jours après l'arrestation du joueur et une victoire devant Manchester United (3-0), n'avoir jamais songé à retirer le brassard de capitaine à Hugo Lloris, qui a joué 207 matchs en Premier League. Selon lui, le joueur se sentait "tellement mal": "il sait qu'il a fait une énorme erreur".
S/AFP/AFRICSOL
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