Résultat de recherche d'images pour "Tiburce Koffi"
Tiburce Koffi cogne encore les leaders politiques (Ph archives)
 
Et revoilà Tiburce Koffi. Dans un éditorial de haut vol, publié sur le site officiel de Guillaume Soro, le journaliste-écrivain alerte l'opinion sur les risques de déflagration que des acteurs politiques font courir au pays. Il interpelle les consciences sur les frustrations sourdes qui pourraient éclater en violence, du fait d'une gestion clanique voire ethnique du pouvoir en Côte d'Ivoire. "Et, je vous le dis : notre pays demeure une « poudrière identitaire », tire-t-il la sonnette d'alarme, faisant allusion au documentaire du Belge Benoît Scheuer, qui avait défrayé la chronique sous le règne d'Henri Konan Bédié. Sous Bédié, relève-t-il, la question ethnique a été exploitée à des fins politiques. Le journaliste- écrivain rappelle l'avènement dans le débat politique, du concept de l'ivoirité. "Au-delà de la qualité de la spéculation, il faut admettre que, dans ses manifestations, l’ivoirité fut un autre déchet conceptuel toxique, aussi nocif, sinon plus perturbateur que le premier( la notion de "charte du Nord", ndlr) : introduit dans le débat et le jeu politique, il s’avère une grave imprudence car, il discrimine insidieusement(...) une partie de la population ivoirienne", fustige Tiburce. Qui renchérit: "Dans son exposé théorique et juridique(...) c’est tous ceux des Ivoiriens qui ne peuvent justifier d’une appartenance nationale séculaire (une hérésie juridique !), qui sont visés par ce mot réellement diviseur". A en croire l'essayiste, près de deux décennies après avoir été chassé du pouvoir, Bédié ne s'est guère départi de cette propension à mélanger l'ethnie aux affaires d'Etat. A ce sujet, voici ce que relève Tiburce: "Et l’on ne saurait ignorer également que c’est une alliance ethnique qui est de fait aussi au pouvoir, vu les postes récupérés et contrôlés actuellement par Bédié dans l’appareil Ouattara...". Puis l'ancien directeur de l'Institut national des arts et de l'action culturelle( Insaac) d'ajouter: "Mais, de même que Ouattara, Konan Bédié fait du rattrapage ethnique et, pis, tribalo-familial. Observez, pour vous en convaincre, l’identité ethnique de la plupart des nominations de cadres du Pdci-Rda proposés à Ouattara par Bédié : ce sont presque tous des Baoulés et des Agnis (ses beaux-parents), quand ce ne sont pas carrément des membres de sa propre famille (enfants, neveux, nièces, cousins, beaux-frères, gendres) !". Il en vient à se gausser de la démarche politique actuelle du Pdci et son leader, qui attendent davantage du pouvoir Rdr. "Désespérés, le Prince et ses ‘‘suiveurs’’ mendient une alternance qui ne semble pas du tout flatter les oreilles de l’autre Prince… de Kong, celui-là : Alassane Ouattara", assène-t-il. Outre Bédié, Alassane Ouattara est lui aussi dans le viseur de Tiburce Koffi. Pour l'écrivain, on assiste, sous Ouattara à " une gestion clanique et patrimoniale du pouvoir". Pis, poursuit-il, " le régime de Ouattara reproduisant(...) les senteurs nauséabondes de l’exclusion sociale qui fut le prétexte majeur et la justification ultime de la rébellion". Au sein même de la grande famille du parti au pouvoir, relève-t-il, l'on observe cette exclusion. L'écrivain soutient, en effet, qu' "on observe bel et bien aujourd’hui une purge en bonne et due forme des cadres du Nord au sein du régime RDR, notamment ceux réputés proches des Forces Nouvelles de Guillaume Soro". Ce qui lui fait craindre "une immense révolte populaire". De fait, interpelle-til, "Faute de ne pas tenir compte de ces lacunes et manquements des régimes qui l’ont précédé, l’actuel régime s’expose vraiment à des risques d’explosion sociale incontrôlable". L'ex-président Laurent Gbagbo n'a pas, lui non plus, échappé aux coups de gueule de Tiburce Koffi. Il se rit de l'ex-chef de l'Etat qui, dit-il, a été " décrété par ses louangeurs « Libérateur de l’Afrique », anti-chiraquien devant Dieu, et combattant courageux livrant bataille épique contre la France et l’impérialisme". Pourtant, révèle-t-il, les partisans de Gbagbo, taxés d'"apôtres du nouvel Evangile" étaient loin de savoir " que ce même Gbagbo finançait, sous table, la campagne électorale de Jacques Chirac, offrait les plus gros marchés aux entreprises françaises en garantie de la sécurisation de ‘‘son’’ fauteuil présidentiel !". Dont acte ! Assane NIADA
source soir info/Africsolprod

Commentaires