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Le pouvoir ivoirien veut-il vraiment l'apaisement ? Ou faut-il se ranger à la conviction du président Guillaume Soro qui évoquait dimanche à son retour de Paris des personnalités éminentes au sommet de l'Etat qui ont fait de la menace permanente de coup d'Etat un fonds de commerce politique ? On apprend qu’Hamed Bakayoko est à Lomé depuis ce lundi. Nos informateurs soulignent qu’il n'y est pas dans le cadre d'une médiation éventuelle entre le pouvoir togolais et l'opposition pour dénouer la crise politique qui perdure dans ce pays frère depuis deux mois. En tout cas pas comme plusieurs médias dont RFI qui annonçaient qu’Alassane Ouattara l’avait dépêché vendredi à Lomé pour entrouvrir une porte de sortie de crise. Nos sources sont formelles qu’il est dans la capitale togolaise pour intensifier une campagne diplomatique contre Soro commencée de longue date. Sinon les derniers déplacements du très influent ministre auprès d’Alassane Ouattara sont carrément passés sous silence même dans les journaux officiels du RDR. La mission est de dé- montrer au Président Faure Gnassingbé, qui est un ami très proche du Président Guillaume Kigbafori Soro, que le PAN est bel et bien en train de préparer un coup d'Etat contre le régime Ouattara. C’est la thèse qu’on tente de soutenir avec la prétendue affaire de cache ou de dépôt d’armes le 12 mai dernier au domicile du directeur du protocole de Soro à Bouaké. Ce qui a conduit à la mise sous mandat de dépôt de Souleymane Kamaraté Koné le 9 octobre dernier. C’est ce fait qui sera présenté comme preuve irréfutable. Et dans les efforts de paraître crédible, l’émissaire du palais d’Abidjan invoquera des rapports ou fiches fournis par les services secrets français, notamment la Direction générale de la sécurité extérieure (Dgse). Un de ses arguments de poids sera que Guillaume Kigbafori Soro affiche une défiance vis-à-vis du chef de l'Etat parce que le dernier coup de fil entre lui et le président de la République remonte à juin 2017. Ce périple diplomatique d'un type particulier n'a pas commencé par Lomé. Et est même loin de s'y achever. Avant cette étape, apprend-on, il y a eu le voyage très officiel ( ?) au Congo-Brazzaville pour rencontrer le Président Sassou Nguesso le 16 avril dernier lors de son investiture dans la capitale congolaise. Et le cas Soro était au centre des échanges. Juste quelques semaines de répit, et la machine se mettait en branle pour se retrouver dans le royaume chérifien. Au moins par deux fois, assurent nos informateurs, le ministre Hamed Bakayoko a été officieusement voir le Roi du Maroc (dont une le 29 juillet 2017 sous prétexte d’une rencontre avec les militaires ivoiriens en formation à Dakhla au Sud du royaume chérifien). Ensuite, selon nos sources bien renseignées, il y aura une étape très prochainement à Dakar pour parler du même sujet avec le Président Macky Sall. Sans oublier l’escale de Conakry en Guinée chez le Président Alpha Condé, ci devant Président en exercice de l'Union africaine. Pourquoi cette débauche d’énergie contre le PAN ? «Ne soyez pas étonné. Il est clair que, et c’est l’avis de beaucoup d’observateurs, tous ces chefs d'Etat gratifient le Président Guillaume Soro de leur bienveillante sollicitude et parfois de leur affection fraternelle et filiale», renseigne une source diplomatique à Abidjan, au fait de tous ces agissements. On le voit les moyens de l’Etat sont mobilisés pour tenter in fine de couper Guillaume Soro de ses amitiés extérieures. Tout en montrant qu’il joue la carte de l'apaisement et dément des faits qui prouvent la chasse aux sorcières, le pouvoir d’Abidjan veut éteindre Guillaume Soro sur la scène politique: accréditer par tous les moyens la thèse de l'atteinte à la sûreté de l'Etat. Après l’opinion nationale, la campagne de dénigrement veut toucher l’internationale. Le pouvoir veut donc panacher l’offensive judiciaire et l'offensive diplomatique pour discréditer Guillaume Soro. On se rappelle qu’Hamed Bakayoko avait prévenu le camp Soro déjà le 17 juillet 2017 à Abobo. «Vous voyez le Président Ouattara, souvent il ne parle pas. Mais il se prépare. Quand il va dé- rouler le rouleau compresseur, ceux qui s’amusent sauront que le bravetchê est toujours ADO puissanci».
 
S/Nord-sud/Africsolprod
 

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