L'Espagne a porté réclamation

La joie de l’athlète de 36 ans, médaillée d'or à Rio, n’a duré que quelques minutes, le temps pour l’organisation d’annoncer sa sanction. Comme le précisent les médias espagnols, le règlement strict du marathon stipule que l’athlète ne doit jamais être séparée de son guide, eux qui sont liés par une corde.

Or il est reproché à Mia Carol, le guide d’Elena Congost, et à la marathonienne d’avoir été séparés l'espace de quelques secondes, juste avant la ligne d'arrivée, quand Congost tentait d'aider son guide en grande souffrance. Une terrible désillusion pour le binôme espagnol, qui comptait plus de trois minutes d’avance sur ses poursuivants, et notamment pour Mia Carol qui a déjà eu toutes les peines du monde à finir cette course.

Handicapé par des crampes dans la dernière ligne droite, il s’est accroché jusqu’au bout au côté d’Elena Congost. Considérant qu’il s’agit d’un malheureux incident qui n’a en aucun cas avantagé le duo Congost-Carol, la délégation espagnole a fait appel pour contester cette disqualification.

"Je suis dévastée, pour être honnête, parce que j'avais la médaille", a imploré l’Espagnole, impuissante. "Je suis super fière de tout ce que j'ai fait. J'ai été disqualifiée parce qu'à 10 mètres de la ligne d'arrivée, j'ai lâché la corde une seconde parce qu'une personne à côté de moi a touché le sol. J’ai repris la corde et nous avons franchi la ligne d'arrivée."

"Nous avons porté réclamation", a confirmé auprès de Relevo le directeur du Comité paralympique espagnol, Alberto Jofre. En attendant une hypothétique bonne nouvelle, la troisième place de ce marathon a été récupérée par la Japonaise Misato Michishita, derrière les Marocaines Fatima El Idrissi et Meryem En-Nourhi.

S/YAHOOACTU