Le chef de l’Etat a appelé les maires de France à nommer certaines rues et places en hommage aux soldats africains qui ont participé à la Libération.

Ils étaient des « Français d'Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l'on appelait sénégalais mais qui venaient en fait de toute l'Afrique subsaharienne, et parmi eux des Guinéens, des Ivoiriens »… Emmanuel Macron a rendu hommage ce jeudi aux combattants qui ont participé à la Libération de la France en débarquant le 15 août 1944 en Provence.

Aux côtés des présidents ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé, le chef de l'Etat s'est rendu à la nécropole nationale de Boulouris, dans le Var, où reposent 464 combattants de la 1re armée française. « La très grande majorité des soldats de la plus grande force de l'armée française de la libération venaient d'Afrique », a-t-il rappelé.

Aussi a-t-il émis le vœu que toutes les communes de France les honorent. « Je lance aujourd'hui un appel aux maires de France pour qu'ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l'Afrique et disent de la France ce qu'elle est profondément : un engagement, un attachement à la liberté et à la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage », a déclaré le chef de l'Etat.

« Ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n'ont pas eu la gloire et l'estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d'Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé », a-t-il encore souligné, devant un parterre d'anciens combattants et anciens résistants.

« Ils ont fait l'honneur et la grandeur de la France. Mais qui se souvient aujourd'hui de leur nom, de leur visage ? […] Ils sont des milliers à s'être sacrifiés pour défendre une terre lointaine, une terre souvent inconnue, une terre jusqu'alors jamais foulée, une terre à laquelle ils ont à jamais mêlé leur sang », a poursuivi Emmanuel Macron.

Le président guinéen Alpha Condé a pour sa part insisté sur la « mémoire partagée du peuple français et africain », en soulignant que sans « le sacrifice » des combattants africains, « notre humanité ne continuerait pas à se battre pour la paix ».

S/AFP/Africsol

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