À la veille de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance du pays, le chef de l’État – et chef des armées selon la Constitution – tient à se réaffirmer maître d’une institution qu’il veut apaisée. « Un important travail de reprise en main de notre armée est plus que jamais nécessaire », a martelé Ouattara. « Une armée réconciliée dans ses différentes composantes » et « au service de la nation, pour protéger la population et les institutions », a insisté celui qui a été porté au pouvoir par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), un rassemblement de groupes armés essentiellement issus de l’ex-rébellion des Forces nouvelles et de quelques ralliés de l’armée fidèle à Laurent Gbagbo.
Braquages et mutineries
En janvier, la Côte d’Ivoire a été secouée par plusieurs mutineries d’anciens rebelles intégrés à l’armée qui ont revendiqué et obtenu d’importantes primes pour baisser les armes.
Depuis quelques semaines le pays connaît également d’une série de braquages contre des postes de police et de gendarmerie, lors desquels armes et argent sont emportés par des hommes armés non-identifiés mais agissant de manière professionnelle.
Des assaillants avaient notamment attaqué l’école de police en plein centre d’Abidjan deux jours avant le début des jeux de la Francophonie fin juillet.
2020 dans le viseur
Lors de son discours, le chef de l’Etat a également évoqué la prochaine élection présidentielle prévue « dans plus de trois ans » et qui « mobilise déjà beaucoup d’énergie ». « De tels comportements attisent les tensions au sein de l’alliance au pouvoir alors que nous devons nous concentrer sur la mise en œuvre de notre programme commun, approuvé massivement par nos compatriotes », a déploré Alassane Ouattara.
« En tant que responsables politiques, nous n’avons pas le droit de rajouter des moments de doute aux difficultés que nos populations ont vécues depuis le début de cette année, a poursuivi le président ivoirien. Nos populations ne méritent pas ce débat au sein de la coalition au pouvoir ».
Enfin, ADO s’est adressé aux potentiels candidats : « Je veux dire aux uns et aux autres que pour la prochaine élection présidentielle, tous pourront se porter candidat, selon les dispositions de notre loi fondamentale qui garantit des élections démocratiques et transparentes. »
source jeune afrique/Africsolprod
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