Outre la ministre Marielle de Sarnez, 18 autres eurodéputés français sont visés par l'enquête préliminaire du parquet de Paris sur des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires. 

Ils sont dix-neuf. Dix-neuf eurodéputés au total à être visés par l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 22 mars dernier pour «abus de confiance». Le parquet, qui a saisi l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff), enquête depuis deux mois sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires au sein du Parlement Européen. Les investigations ont démarré sur la base d’un courrier adressé par une élue du Front National, dont le parti est soupçonné par les instances européennes d’avoir fait prendre illégalement en charge les salaires de certaines petites mains du FN et du garde du corps de Marine Le Pen par le Parlement. Il s’agit donc d’un quasi «copier-coller» de la procédure visant le FN qui, elle, se trouve à un stade plus avancé, à l’instruction.

 

Au côté de l’actuelle ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez, dont le nom est cité deux fois dans ce dossier, comme nous le révélions dès lundi soir, figurent aussi ceux de Brice Hortefeux, ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy et de Jérôme Lavrilleux, déjà mis en examen dans l’affaire Bygmalion.

Le cas le plus emblématique reste celui de Marielle de Sarnez, ministre et proche du Garde des Sceaux François Bayrou. L’ex-eurodéputée a eu comme assistante parlementaire Philippine Laniesse, 26 ans, qui a travaillé dans la circonscription de l’élue à Paris durant un an à temps partiel. «Après vérifications d’usage avec le parlement, assure l’actuelle ministre, Philippine Laniesse a fait son travail avant de démissionner, il y a un mois. J’ai toujours respecté le règlement du Parlement». L’enquête devra s’attacher à déterminer le rôle exact de cette ex-attachée parlementaire, parallèlement conseillère régionale et élue municipale. Jointe lundi soir, Philippine Laniesse, aujourd’hui chargée de communication de la ministre, n’a pas donné suite à nos sollicitations.

 

Marielle de Sarnez a annoncé mardi matin sur son compte Twitter qu'elle portait plainte pour «dénonciation calomnieuse»

source leparisien/Africsolprod

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