Le président a convoqué le vendredi 18 janvier le corps électoral pour la tenue du scrutin présidentiel qui aura lieu le jeudi 18 avril prochain, a indiqué un communiqué de la présidence algérienne.

Fin du suspense. L’élection présidentielle aura finalement lieu le jeudi 18 avril 2019 en Algérie. « En application de l’article 136 de la loi organique relative au régime électoral, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République a pris ce jour [le vendredi 18 janvier, ndlr], un décret présidentiel convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle qui se déroulera le jeudi 18 avril 2019 », précise le communiqué repris par l’agence officielle APS.

La veille, le gouvernement algérien avait commencé à préparer les esprits en expliquant que l’administration était prête pour l’organisation du scrutin présidentiel. « L’expérience de l’administration centrale ou locale la rend apte à fournir tous les moyens humains et matériels pour organiser cette élection lorsque le président de la République aura décidé de convoquer le corps électoral », affirmait le ministre de l’Intérieur au cours d’une conférence de presse.

La convocation du corps électoral va permettre de lancer officiellement la course à cette présidentielle si particulière. Selon la réglementation, les prétendants doivent déposer leurs dossiers de candidature au plus tard le 4 mars prochain devant le Conseil constitutionnel.

Fin aux rumeurs

L’annonce présidentielle met ainsi un terme aux spéculations sur la date de l’organisation de cette élection. Elle met aussi définitivement un terme aux rumeurs faisant état du report de l’élection présidentielle pour laisser place à une période de transition.

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs et des spéculations laissaient également entendre que le président algérien était tenté de soumettre un projet de révision constitutionnelle avant l’échéance présidentielle afin de créer un poste de vice-président.

Flou autour de la candidature de Bouteflika

Âgé de 80 ans, reclus dans sa résidence médicalisée de Zeralda (ouest d’Algérie) depuis son AVC d’avril 2013, le chef de l’État entretient le silence sur ses intentions futures. Ses partisans et ses soutiens le prient de briguer un cinquième mandat, en dépit de son état de santé défaillant, au nom de la continuité et de la stabilité.

Les partis de l’opposition ont déjà dénoncé à maintes reprises l’idée que Bouteflika puisse se représenter en avril prochain au motif que son état de santé ne lui permet ni de faire une campagne électorale ni d’assumer pleinement ses fonctions. Sauf surprise, le président sortant ne devrait pas rompre le silence sur son avenir avant courant février.

Lors de l’élection présidentielle de 2014, Abdelaziz Bouteflika avait attendu le 22 février pour annoncer sa candidature pour un quatrième mandat.

S/JA/AFRICSOL

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