l’opposition dénonce une « décision unilatérale » et une « durée injustifiable »

 

Le colonel Mamadi Doumbouya, auteur du putsch contre Alpha Condé, prévoit un délai de trente-neuf mois avant d’organiser d’éventuelles élections.

La junte militaire guinéenne a officialisé ce que beaucoup supposaient : elle n’a pas l’intention de rendre le pouvoir aux civils rapidement, malgré ses promesses faites après avoir chassé, le 5 septembre 2021, Alpha Condé de la présidence, au motif qu’il s’accrochait trop à sa fonction. Samedi 30 avril, le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé avoir opté pour « une proposition médiane d’une durée consensuelle de trente-neuf mois » avant de rendre les clés. Ce délai défie tout à la fois les partenaires régionaux de la Guinée, les principaux partis politiques et les organisations de la société civile guinéenne qui réclament un délai bien plus court.

L’ex-sous-officier de la Légion étrangère française s’exprimait à l’issue de deux consultations politiques sans réelle représentativité, car boycottées par tous les grands partis politiques, ainsi que par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Cette large coalition avait – certes vainement, mais au prix de plusieurs dizaines de manifestants tués – mené la fronde contre Alpha Condé lorsque celui-ci tordait le cou à la Loi fondamentale guinéenne pour se présenter, en octobre 2020, à un troisième mandat présidentiel.....suite le monde Afrique

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