Malgré son mètre cinquante-sept, Shakira a occupé le terrain du Hard Rock Stadium comme aucun des géants de la NFL, dimanche, lors de son spectacle de la mi-temps. Avec Donald Trump, Kobe Bryant et Jennifer Lopez, elle a été la star des à-côtés du Super Bowl.
. Kobe Bryant dans les coeurs
Le décès accidentel du légendaire basketteur a ému bien au-delà de la NBA et une semaine jour pour jour après sa disparition, la NFL a voulu lui rendre hommage. Avant la présentation des équipes, les Chiefs et les 49ers se sont positionnés sur leurs lignes des 24 yards, clin d'oeil au numéro de maillot de Kobe Bryant. Le stade a alors observé une minute de silence. Dans le public, au milieu des maillots de Kansas City et San Francisco, certains portaient la tunique des Lakers frappée du numéro 8 (celle de Kobe Bryant au début de sa carrière) ou du 24. Plusieurs joueurs du Super Bowl avaient inscrit sur leurs chaussures des messages en mémoire du "Black Mamba", le surnom de Bryant.
. Fièvre latina à la mi-temps
Attendues pour donner une touche hispanique à ce Super Bowl qui se disputait à Miami, la métropole la plus latino des Etats-Unis, Shakira et Jennifer Lopez n'ont pas déçu. La colombienne a démarré avec un medley comprenant notamment "Whenever, Wherever" et "Hips Don't Lie", bientôt rejointe par le rappeur et chanteur portoricain Bad Bunny. La New-Yorkaise Jennifer Lopez a pris le relais, maintenant le rythme, effréné. Aux célèbres mouvements de hanches de Shakira, "J-Lo" a répondu par des ondulations du fessier et une séance de pole dance, tout droit sortie de son récent film "Queens". Les basses, la danse, les battements par minute, tout rappelait l'atmosphère des clubs de Miami. A l'applaudimètre et sur les réseaux sociaux, Shakira l'a emporté haut la main.
. Trump et Bloomberg se font (de) la pub
Célébrités, loufoqueries et nouveautés qu'avaient convoqués les marques pour leurs spots n'y ont rien fait, le terrain publicitaire le plus prisé de l'année a été phagocyté par Donald Trump et Michael Bloomberg, premiers candidats à la présidentielle à s'offrir une publicité lors du Super Bowl dans tout le pays. Plutôt que de s'attaquer l'un l'autre, ils ont préféré s'éviter et s'adresser chacun aux électeurs noirs. Le président a mis en avant sa réforme du système judiciaire américain, incarnée par une femme noire, qui a bénéficié d'une libération anticipée. Un message accueilli avec scepticisme sur Twitter, beaucoup l'accusant d'instrumentalisation. Le spot de Michael Bloomberg, contre la violence des armes, présentait lui aussi une femme noire, la mère d'un jeune homme tué par balles. Le principal lobby des armes, la NRA, a immédiatement contre-attaqué, prévenant que les propriétaires d'armes ne se laisseraient pas déposséder.
. Le canular de Tom Brady
Une photo du quarterback des New England Patriots, à l'entrée d'un stade de football, avait fait jaser, certains y voyant l'annonce d'une retraite prochaine. "Ils disent que toutes les bonnes choses ont une fin", a commencé Tom Brady au début d'un spot diffusé durant le Super Bowl. Mais il s'agissait d'un canular et la fin en question était celle de la télévision traditionnelle, annoncée par le service en ligne Hulu. "Mais moi?", conclut celui qui est souvent considéré comme le meilleur joueur de tous les temps, "je ne vais nulle part". En fin de contrat, Tom Brady devrait donc être de retour l'an prochain et n'a pas exclu de rejoindre un autre club que son équipe de toujours, les Patriots, avec laquelle il a remporté six Super Bowls.
. Les Chiefs font la joie des parieurs
En retournant le score à son avantage en toute fin de match, Kansas City a fait plus d'un heureux parmi les parieurs, ainsi que chez les bookmakers, qui avaient fait des Chiefs le favori (écart minimum de 1,5 point en moyenne). Selon l'association américaine des jeux d'argents (AGA), quelque 26 millions d'Américains prévoyaient de parier sur le Super Bowl un total estimé à 6,8 milliards de dollars. Côté perdants, selon Darren Rovell, du site spécialisé Action Network, deux personnes ont parié, et perdu, un million de dollars chacune sur le match, optant pour les 49ers.
S/AFP/AFRICSOL
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