Des incidents ont éclaté dimanche soir dans le centre de Rennes et à Lyon, où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l'annonce du résultat du premier tour de la présidentielle, causant des dégradations. Environ 500 personnes, essentiellement des jeunes, ont défilé dans les rues du centre-ville de Rennes en scandant des slogans anticapitalistes et anti-fascistes, selon l’AFP.
Du mobilier urbain a été détruit et des vitrines d'agences bancaires ont été dégradées. Sur une place du centre-ville, un feu a été allumé avec notamment du matériel de chantier, nécessitant l'intervention des pompiers. Des policiers sont intervenus tard dans la soirée pour disperser la manifestation. À Lyon, une centaine de personnes, selon la préfecture, ont également manifesté leur mécontentement après l'annonce des résultats, dans le quartier de la Croix-Rousse. Ils ont fait usage de mortiers de feux d'artifice avant d'être dispersés en fin de soirée par la police.
Selon le témoignage de la maire du 1er arrondissement de Lyon, Yasmine Bouagga (EELV) sur l'antenne de France 3 Rhône-Alpes, « un groupe de manifestants a cassé un abribus et lancé des projectiles sur les fenêtres » de la mairie puis a « pénétré dans une des salles adjacentes à une des salles où le dépouillement se faisait ». « Les assesseurs les ont fait sortir et ont bloqué les portes pour permettre de finir le bon déroulement de comptage des bulletins », a ajouté l'élue.
PRÉSIDENTIELLE : L'ANTENNE DE FRANCE INTER TEMPORAIREMENT PIRATÉE À PARIS
L'antenne de France Inter a été piratée dimanche soir par un brouillage d'écoute et la diffusion d'un « discours » sur son réseau FM de Paris-Est au moment de l'annonce des premiers résultats du premier tour de l'élection présidentielle, a-t-on appris auprès de la station. Au moment des résultats et analyses traditionnels du premier tour de l'élection présidentielle, un « émetteur pirate a soufflé la fréquence de la station », une technique interdite, a précisé la radio à l'AFP, confirmant une information du journal Le Monde.
Selon le quotidien, « un discours de quelques minutes dirigé contre les politiques, les technocrates ou encore les journalistes » a été diffusé « en boucle » pendant plus d'une heure et « n'était toujours pas interrompu à 21 heures 27 ». France Inter « n'a pu identifier le contenu de ce discours ». La radio a précisé que « seul le réseau couvrant le 20e arrondissement de Paris a été concerné ». « On l'a découvert par un tweet » d'un particulier, a ajouté la radio qui n'avait reçu aucune revendication à 23 heures.
UKRAINE : CORPS DÉCOUVERTS DANS LA RÉGION DE KIEV, LES BOMBARDEMENTS CONTINUENT
L'Ukraine a annoncé dimanche que plus de 1 200 corps avaient été découverts à ce jour dans la région de Kiev, lieu d'atrocités commises lors de l'occupation russe le mois dernier, alors que les bombardements continuaient sur le pays qui se prépare à subir une offensive massive dans l'est, fui par ses habitants. Dans la nuit, c'est sur la région de Mykolaïv, à une centaine de kilomètres au nord-est d'Odessa, troisième ville du pays et grand port stratégique sur la mer Noire, que s'étaient abattus sept missiles, selon le commandement militaire local.
Dans l'immédiat, les frappes aériennes et les bombardements ont continué sur l'Ukraine : dimanche, ils ont fait au moins deux morts à Kharkiv (est), deuxième ville du pays, et dans sa banlieue, a annoncé le gouverneur régional Oleg Sinegoubov. Samedi, 10 civils ont été tués et au moins 11 blessés dans des frappes autour et au sud-est de Kharkiv, a annoncé le gouverneur dimanche soir. « L'armée russe continue de faire la guerre aux civils, faute de victoires sur le front », a accusé le gouverneur de Kharkiv.
Lundi, le chancelier autrichien Karl Nehammer sera le premier dirigeant européen à se rendre à Moscou depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février pour y rencontrer le président Poutine. À Dnipro, grande cité industrielle d'un million d'habitants, une pluie de missiles a anéanti l'aéroport local, déjà frappé le 15 mars, ont annoncé les autorités locales. Le nombre de victimes est encore inconnu.
S/M/Africsol
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