Paris et sa petite couronne sont passés en zone d'alerte maximale dimanche en raison de la propagation rapide de l'épidémie de coronavirus dans ces départemenst. Une situation qui profite aux communes franciliennes qui se situent au-delà du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis. Le Val-d'Oise, l'Essonne, les Yvelines et la Seine-et-Marne ne sont en effet pour le moment qu'en zone d'alerte.
Une situation qui a du bon pour les habitants de la grande couronne, comme à Brunoy, en Essonne, où le masque n'est par exemple pas obligatoire. "On est moins stressé qu'en petite couronne", assure un Brunoyen. "On a un peu plus de liberté et on est un peu plus en sécurité", explique une autre habitante.
"Une chance" pour les commerçants
Cette classification en zone d'alerte profite également beaucoup aux commerces de la grande couronne, où les bars sont encore ouverts. Le sentiment de sécurité que ressentent les habitants les encourage en effet à moins se rendre dans la capitale. Une aubaine pour Pascal, gérant d'un bar à Brunoy:
"Les gens sont plus rebutés à l'idée de prendre un train et d'aller à Paris, et ils s'apperçoivent qu'ici, il y a des commerces de proximité, explique-t-il à BFM Paris. Donc c'est une chance pour nous."
Au regard du maire de la ville, les commerces de proximité profitent également du télétravail encore pratiqué par de nombreux Franciliens.
"Le fait de pouvoir travailler sur la ville est un formidable accélérateur de qualité de vie pour chacun des Brunoyens, qui ont l'opportunité de faire travailler les commerces", résume l'édile, Bruno Gallier.
"Enornément d'habitants de Paris et de petite couronne viennent nous voir"
En zone d'alerte, la grande couronne francilienne est par ailleurs soumise à des restrictions sanitaires moins strictes qu'à Paris et ses départements limitrophes. Au domaine de Dampierre, dans les Yvelines, le directeur général du château se félicite de l'arrivée de nombreux visiteurs en provenance de la capitale et de sa petite couronne en manque de nature:
"Enormément d'habitants de Paris et de petite couronne viennent nous voir, ils viennent pour la fraicheur de la vallée de Chevreuse, a expliqué Pascal Thévard ce mercredi à BFM Paris. On a des gens qui descendent en vélo ou en RER à Dampierre et qui repartent le soir. C'est bluffuant."
Certains habitants de grande couronne restent tout de même sur le qui-vive, à l'image de Daniel, boucher à Brunoy, qui s'attend à ce que sa ville et le reste des départements franciliens passent bientôt en zone d'alerte maximale. "On est trop proches de Paris mais à mon avis on y arrivera, il y a beaucoup de monde qui va travailler à Paris", juge-t-il. "On n'y échappera pas."
S/BFM/Africsol
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