Plus de 400 personnes ont été évacuées mardi matin du dernier campement de migrants à Paris, a appris l'AFP de sources concordantes, au terme d'une opération qui répond à la promesse gouvernementale de vider le nord-est de la capitale de ces camps insalubres.
L'opération d'évacuation de la Porte de la Villette (XIXe arrondissement), où des centaines de personnes avaient posé leurs tentes notamment au bord du Canal Saint-Denis, a débuté vers 6H00, a annoncé la préfecture de police, et s'est terminée peu avant 8H00, selon la préfecture de la région Ile-de-France (Prif), qui gère les mises à l'abri.
Au total, "427 personnes dont 4 femmes ont été mises à l'abri ce matin lors de l'opération menée à la Porte de la Villette", a indiqué la Prif à l'AFP.
Une semaine après l'évacuation encadrée par un important dispositif policier du camp voisin de la Porte d'Aubervilliers, d'où plus de 1.400 migrants avaient été délogés d'un bidonville en bordure du périphérique, cette opération marque la fin à ce stade de ces campements informels à Paris.
"Il n'y a plus de campements, c'était l'idée. Et la police va surveiller ce site pour éviter les réinstallations comme elle le fait pour la Porte d'Aubervilliers et la Porte de la Chapelle", souligne-t-on à la Prif.
Les 427 personnes mises à l'abri mardi ont été emmenées dans des cars vers des gymnases et des centres d'accueil franciliens, où "il restait de la place" après l'évacuation de la Porte d'Aubervilliers, précise-t-on de même source.
Aux termes de l'arrêté pris par la préfecture de police pour l'évacuation de la Porte de la Villette, la situation était explosive pour ces migrants "répartis dans 266 tentes ou abris de fortunes" dans une "situation sanitaire fortement dégradée sur les sites les accueillant, qui sont jonchés de déchets et d'immondices, parcourus de rats et dégagent une odeur pestilentielle et nauséabonde d'urines et d'excréments".
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'était engagé en novembre dernier à évacuer tous les campements de migrants du nord-est parisien avant fin 2019.
La préfecture de police a depuis opéré un tour de vis sécuritaire, en implantant d'imposants dispositifs policiers sur tous les sites évacués pour empêcher les reformations de camps, à commencer par la Porte de la Chapelle depuis le 7 novembre.
"Nous ne recommencerons pas un cycle infini évacuations/réinstallations", avait affirmé la semaine dernière le préfet de police Didier Lallement.
S/AFP/AFRICSOL
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