Le doute s'immisce chez les "Quatre Fantastiques": le Paris SG, inquiétant défensivement, a été accroché dimanche en Ligue 1 contre Monaco (3-3), un premier test raté pour son quatuor de stars, où Neymar est apparu trop seul.

Auteur d'un doublé (3e, 41e) et d'un mouvement ayant poussé les Monégasques à marquer contre leur camp (24e), le Brésilien n'a pas suffi à compenser les alarmantes largesses défensives du PSG, cueilli sur un but gag d'Islam Slimani (70e).

C'est en revanche une satisfaction totale pour Robert Moreno, l'entraîneur de Monaco qui signe pour sa deuxième à la tête de l'ASM une grosse performance permettant aux Monégasques de remonter à la huitième place du classement, à quatre points du podium dominé par Paris, cinq unités devant Marseille.

Marquer trois buts contre Paris au Parc des Princes en championnat, l'entraîneur espagnol est le seul à l'avoir fait depuis 2011 et le début de l'ère qatarie du club champion de France.

Ce choc contre Monaco arrivait pourtant à point nommé pour le PSG, impatient de mettre à l'épreuve contre une grosse écurie son actuel schéma de jeu à quatre éléments offensifs, composé de Neymar, Angel Di Maria, Mauro Icardi et Kylian Mbappé.

Allait-il manquer d'équilibre face au dense milieu de terrain des joueurs de la Principauté ? Allait-il tenir devant les assauts de Wissam Ben Yedder, le meilleur buteur du championnat ? Allait-il résister à la "grinta" insufflée par Moreno ?

- "Pas une question de structure" -

En un quart d'heure dimanche soir pour la clôture de la 20e journée de Ligue 1, l'entraîneur Thomas Tuchel a vu ressurgir ses hésitations initiales, lui qui avait d'abord évacué l'idée d'aligner ses quatre artistes de l'attaque, avant de s'y résoudre en s'étant assuré que ses hommes ne lésineraient pas sur les efforts défensifs.

Le PSG a en effet complètement coulé sur deux attaques rapides monégasques, conclues d'abord par Gelson Martins (7e) puis par le 14e but de la saison de Ben Yedder (13e). Plus inquiétant, les quatre attaquants ne furent pas les seuls à blâmer sur le coup, tant la défense est apparue fragile, à l'image de Thomas Meunier, Marquinhos et Juan Bernat, aux abois face au festival de l'international français.

"Ce n'est pas une question de structure, c'est la manière de jouer qui compte", a tenté de relativiser Tuchel en conférence de presse. "Ce sont des matches pour s'améliorer, pour grandir", a-t-il ajouté, préférant sans doute se satisfaire de la prestation de Neymar.

- Acte II, J-3 -

Déjà opportuniste en début de rencontre pour ouvrir le score sur un long ballon exquis de Marco Verratti, Neymar, justement, a été heureux de voir Fodé Ballo-Touré détourner sa frappe dans son propre but, et de convertir un penalty provoqué par Mbappé, l'unique coup d'éclat de la soirée du Français.

Mais ces 9e et 10e buts cette saison en Ligue 1 pour le Brésilien n'ont pas permis au PSG de se mettre à l'abri.

Et sans un Keylor Navas plusieurs fois impérial, l'addition aurait pu se corser bien avant la 70e minute, le moment choisi par Slimani, remplaçant au coup d'envoi, pour aller chercher l'égalisation, non sans une longue consulation de l'assistance vidéo.

Sur un ballon anodin où il est sans conteste hors-jeu, il se voit remis en jeu par une mauvaise intervention de Marquinhos, et parvient à tromper Navas pour calmer un public jusque-là ravi par le spectacle.

Les doutes sont donc de mise, à un peu plus d'un mois du huitième de finale de Ligue des champions à Dortmund. Thomas Tuchel a deux options, alors qu'il se déplace dès mercredi à... Monaco, en match en retard. Donner une seconde chance à ses "Quatre Fantastiques", ou revenir à un schéma moins ambitieux. Et, par conséquent, installer une star sur le banc.

S/AFP/AFRICSOL

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