Quatre jours après l'incendie de l'usine Lubrizol près de Rouen, les inquiétudes de la population demeurent quant à la pollution de l'air, de l'eau et des sols.
Le spectaculaire incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi, a provoqué de nombreuses craintes dans la population qui s'inquiète d'une pollution de l'air et des suies retombées au sol.
Face aux craintes de pollution de l'eau potable, le préfet de la Seine-Maritime a affirmé via son compte Twitter que les services de la métropole de Rouen ne "constatent pas d'anomalie ce matin"
— Préfet de la Seine-Maritime (@Prefet76) September 30, 2019
Pourtant, plusieurs personnes ont partagé des images sur Twitter de leurs toilettes ou leurs lavabos où l'eau semblait avoir une teinte marron ou grise. Il n'est pas possible de savoir pour le moment si ces phénomènes sont véridiques, localisés dans certains bâtiments uniquement, ou représentatifs d'un défaut à plus grande échelle.
Ce qui semble certain pour l'heure, c'est l'inquiétude de la population, dont une partie ferait des réserves d'eau en bouteille "au cas où", selon certains internautes.
"Il y a une odeur très dérangeante mais pas de problème sanitaire"
La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a tenu à rassurer la population: "Tous les produits de l'usine, essentiellement des hydrocarbures, sont publics. Les suies sont retombées sur une centaines de communes, on en a retrouvées dans les Hauts-de-France. On aura demain (mardi) les dernières analyses sur la composition de ces suies. Toutes les mesures faites n'ont montré aucun polluant problématique dans l'air et sur la suie ça n'a montré aucun polluant jusqu'à présent".
"Je comprends que la population soit inquiète. Effectivement, il y a une odeur très dérangeante mais pas de problème sanitaire. On prend des précautions maximum. On doit deux choses aux Rouennais touchés par cet accident: une très forte exigence et une très grande transparence. On a interdit toute consommation des produits sur lesquels sont retombés des suies", a-t-elle ajouté.
Samedi, le préfet de Normandie avait présenté les résultats de différentes analyses. Il avait évoqué "une situation normale" de la qualité de l'air, sauf sur le site de Lubrizol (présence de benzène), tout en rappelant plusieurs décisions concernant l'agriculture, notamment "un gel" des récoltes, appliquant le principe de précaution.
S/Julia Galan avec AFP/Africsol
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