Durement frappé par la seconde vague, le pays compte plus de 1,3 million de cas de contamination, dont quelque 37 000 morts.
Pays le plus touché du continent, l’Afrique du Sud compte plus de 1,3 million de cas de coronavirus, dont quelque 37 000 morts. Durement frappé par la seconde vague, le pays a toutefois enregistré lundi une diminution de 23 % du nombre de cas, a annoncé lundi le ministre de la santé, Zweli Mkhize. L’Afrique du Sud a sans doute atteint le « point d’inflexion » de cette seconde vague, a-t-il déclaré, « mais il est trop tôt pour célébrer » car dans le même temps, les admissions dans les hôpitaux ont augmenté de 18,3 % par rapport à la semaine précédente.
20 millions de vaccins
La seconde vague exerce une pression énorme sur le système de santé du pays, à bout de souffle. « Si les patients sont plus nombreux, la mortalité hospitalière n’a pas changé » entre la première et la seconde vague, a toutefois souligné une spécialiste du panel, la docteure Waasila Jassat. La découverte d’un nouveau variant a forcé les autorités sud-africaines à mettre en place de nouvelles restrictions en décembre. « Le monde a sous-estimé ce virus : ce virus peut évoluer et s’adapter », a reconnu un autre scientifique du panel, le professeur Alex Sigal, de l’Institut de recherche sur la santé en Afrique.
Les craintes liées au nouveau variant ont également isolé la première puissance industrielle d’Afrique, plusieurs compagnies aériennes réduisant leurs liaisons.
Le président Cyril Ramaphosa a récemment annoncé l’arrivée de 20 millions de vaccins dans les six prochains mois, pour une population de 59 millions de personnes, sans donner de détails. « Des vœux pieux et de la manipulation malhonnête », a dénoncé lundi, dans un communiqué, l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition, qui exige des clarifications sur le programme de vaccination du gouvernement. « Aucune preuve de l’efficacité des vaccins actuels contre le variant du coronavirus n’a encore été apportée », a par ailleurs reconnu le professeur Abdool Karim, soulignant que « de nombreuses études sont en cours ».
S/LMA/AFRICSOL
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