Le premier ministre, Abdallah Hamdok, qui a été conduit vers une destination inconnue par des militaires, appelle la population à descendre dans la rue pour « défendre la révolution ».

 
La crise politique au Soudan a atteint un nouveau palier, lundi 25 octobre. Plusieurs membres du gouvernement ainsi que des civils membres du conseil de souveraineté, l’organe qui chapeaute la transition dans le pays, ont été arrêtés dans la matinée à leurs domiciles, selon des informations confirmées sur Facebook par le ministère de l’information. Parmi eux figure le premier ministre, Abdallah Hamdok, qui a appelé les Soudanais à descendre dans les rues pour « défendre la révolution » pacifiquement. « Des forces militaires » les ont emmenés vers une destination inconnue et les retiennent, selon le communiqué du ministère de l’information.
Dans ce qui ressemble à une nouvelle tentative de coup d’Etat, après le putsch manqué de la fin de septembre imputé à des partisans de l’ancien président déchu Omar Al-Bachir, l’armée s’est déployée dans les rues de Khartoum, la capitale. La chaîne de télévision Al-Arabiya, basée à Dubaï, a signalé la fermeture de l’aéroport et la suspension des vols internationaux. Selon des correspondants de l’Agence France-Presse, de nombreux Soudanais convergeaient lundi vers le principal axe du centre-ville en conspuant ce que l’Association des professionnels, un fer de lance de la révolte.
 

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