Ils étaient sur le devant de la scène : Seydou Diarra, ex-Premier ministre ivoirien, Ramtane Lamamra, ancien ministre algérien des Affaires étrangères, et Michel Thierry Atangana, « prisonnier d’opinion » au Cameroun. Que sont-ils devenus ?

• Seydou Diarra

Nommé à la primature dans la foulée des accords de Linas-Marcoussis, signés il y a tout juste quinze ans, Seydou Elimane Diarra est depuis resté en retrait de la scène politique ivoirienne.

De mars 2015 à juillet 2017, il a dirigé la Haute Autorité pour la bonne gouvernance – poste auquel lui a succédé N’Golo Fatogoma Coulibaly. Aujourd’hui souffrant, le retraité, âgé de 84 ans, ne quitte plus que rarement son domicile des Deux-Plateaux, à Abidjan.

• Ramtane Lamamra

Écarté du gouvernement en mai 2017, l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères n’en demeure pas moins très actif. Membre, depuis septembre dernier, du panel onusien chargé des médiations internationales, il officie également comme haut représentant de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA.

Rien qu’en ce mois de janvier, il s’est rendu à New York, Antananarivo, Khartoum, Addis-Abeba et Alger… Un début d’année mené tambour battant pour ce diplomate de 65 ans, qui connaît à peu près tous les dirigeants du continent.

• Michel Thierry Atangana

Libéré le 24 février 2014 après avoir été emprisonné dix-sept ans au Cameroun (arbitrairement selon l’ONU), le Français Michel Thierry Atangana, 53 ans, se bat pour être indemnisé.

Défendu par Me Dupont-Moretti, il tente d’obtenir l’appui de Paris. Ce 11 janvier, le Béninois Roland Adjovi, du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, a été auditionné à l’Assemblée nationale française.

Il a interpellé François de Rugy, son président, et Richard Ferrand, le chef de file des députés de La République en marche. Au Cameroun, le dossier a été confié à Louis-Paul Motaze, le ministre de l’Économie, eu égard à l’importance des montants en jeu (un demi-milliard d’euros, estime l’ONU).

S/JA/AFRICSOL

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