Après la remise à Emmanuel Macron du rapport de l’historien Benjamin Stora sur l’apaisement des mémoires autour de la colonisation et de la guerre, le débat fait rage à Alger.

Mais que fait Abdelmadjid Chikhi ? Le Tout-Alger médiatique court après le directeur des Archives nationales, missionné à l’été 2020 par le président Tebboune pour élaborer un rapport sur la période coloniale. Cet ancien combattant de la guerre d’indépendance est, en théorie, l’alter ego de l’historien Benjamin Stora, qui vient de remettre au président Macron son propre rapport chargé d’apaiser « des passions douloureuses ». Le texte de Stora, équilibré, pragmatique, plein d’empathie pour tous ceux qui ont souffert, sur les deux rives, dans les deux camps, fait pourtant couler beaucoup d’encre à Alger, au motif qu’il exclut excuses et repentance de la France. On ne peut pas en dire autant de celui de Chikhi. Pour la bonne raison qu’il n’y aurait pas de rapport algérien, du moins à l’heure où nous publions ces lignes. Le conseiller spécial mémoire au palais d’El Mouradia, la présidence algérienne, s’est simplement fendu de cette brève déclaration au quotidien El Watan : « Je ne peux rien dire… » Sans doute attend-il les directives d’Abdelmadjid Tebboune, encore hospitalisé en Allemagne. Dans la soirée du 24 janvier, le malade, récemment opéré, a reçu un coup de fil d'Emmanuel Macron.

S/M/AFRICSOL

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