Un rassemblement est prévu ce vendredi devant le ministère de la Transition écologique. Une première grève scolaire qui doit se répéter tous les vendredis.

En Suède, en Belgique, au Canada, et maintenant en France. Comme dans plusieurs pays du monde, les étudiants français appellent à se mettre en grève chaque vendredi pour demander aux gouvernements des actions immédiates contre le réchauffement climatique. L'idée, baptisée Fridays For Future, a été lancée durant l'été 2018 par la jeune Suédoise Greta Thunberg.

A Paris, un rassemblement doit avoir lieu ce vendredi après-midi devant le ministère de la Transition écologique. L'initiative a été votée le 8 février dernier en assemblée générale inter-facs à l'université de Jussieu.

"Nous, la jeunesse, sommes né.e.s dans un modèle de société mondialisé responsable de la catastrophe environnementale et sociale actuelle, et c’est notre futur qui se dérobe sous nos yeux", expliquent ces étudiants dans un long texte.

Etat d'urgence écologique et social

Chaque semaine, ils entendent faire littéralement la leçon au gouvernement. Avec un slogan: "zéro degré sinon zéro pointé".

"Chaque vendredi, nous présenterons une revendication impérative afin d’éviter le désastre écologique. Vous, dirigeants et dirigeantes aurez des devoirs à faire, et nous donnerons une semaine à l’État pour mettre en place notre proposition", expliquent les étudiants dans leur manifeste.

Pour cette première semaine, le mouvement appelle ainsi à "déclarer l'état d'urgence écologique et social afin de débloquer un plan interministériel à la hauteur des risques encourus". Pour cela, ils proposent, entre autres, à "débloquer des moyens exceptionnels", inscrire la mention d'écologie dans la Constitution ou encore lancer une campagne de communication "intense viala diffusion de spots d'informations publics".

Et de prévenir: "Si ces devoirs ne sont pas rendus avant le vendredi suivant, vous serez sanctionnés: nous entrerons en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile."

Grève mondiale le 15 mars

"Malheureusement, marcher, même si on est plusieurs milliers, ça ne suffit pas", explique à BFMTV.com Léna Lazare, une étudiante parisienne, membre du collectif Désobéissance écolo Paris, pour qui le gouvernement fait trop souvent la sourde oreilles aux revendications.

Le mouvement parisien, qui se veut "un peu plus radical" envisage donc différents types d'actions dans les prochaines semaines, notamment des blocages de lieux symboliques ou stratégiques. 

"On a trop attendu en France", regrette l'étudiante qui prévient: "On est beaucoup à être prêt à rater des cours, c'est trop important."

En ligne de mire de ces vendredis de grève: la grande grève mondiale pour le climat, prévue le 15 mars prochain. Le mouvement parisien espère initier une montée en puissance, alors que toutes les initiatives en France ont pour le moment été plutôt timides. Mais preuve que l'idée fait son chemin: le mouvement Youth for Climate a déjà recensé une quarantaine d'appels à la grève dans l'Hexagone.

S/BFM/Benjamin Rieth/AFRICSOL

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