La Première ministre conservatrice Theresa May était pressée de démissionner vendredi, après la perte par son parti conservateur de la majorité absolue au Parlement britannique, un résultat qui plonge le pays dans l'incertitude avant l'ouverture des négociations du Brexit.

Les conservateurs sont en tête du scrutin mais ont perdu une douzaine de sièges, tandis que l'opposition travailliste en a gagné une petite trentaine, selon ces résultats quasi définitifs au terme desquels les Tories ne peuvent plus obtenir de majorité absolue.

Le taux de participation (68,72%) est le plus élevé pour des élections législatives depuis 1997.

La Première ministre conservatrice Theresa May était pressée de démissionner vendredi, après la perte par son parti conservateur de la majorité absolue au Parlement britannique, un résultat qui plonge le pays dans l'incertitude avant l'ouverture des négociations du Brexit.

May C'est un échec personnel pour Mme May, qui avait convoqué ces élections législatives anticipées en comptant en obtenir une majorité renforcée pour négocier la sortie de l'Union européenne.

Les conservateurs sont en tête du scrutin mais ont perdu une douzaine de sièges, tandis que l'opposition travailliste en a gagné une petite trentaine, selon ces résultats quasi définitifs au terme desquels les Tories ne peuvent plus obtenir de majorité absolue.

Le taux de participation (68,72%) est le plus élevé pour des élections législatives depuis 1997.

Mme May, qui disposait d'une majorité de 17 sièges dans le Parlement sortant, espérait avoir les coudées franches pour négocier un Brexit "dur" avec les 27 à partir du 19 juin, un an après le référendum pour la sortie de l'UE.

Mais les travaillistes de Jeremy Corbyn, tenant de l'aile gauche, ont contrarié ces plans au terme d'une campagne réussie. Largement réélu dans sa circonscription d'Islington, au nord de Londres, il a immédiatement appelé Mme May à la démission.

"Elle a perdu des sièges conservateurs, perdu des voix, perdu le soutien et la confiance. C'est assez pour qu'elle parte et laisse la place à un gouvernement vraiment représentatif", a déclaré le vétéran barbu de 68 ans.

Au sein même des Tories, l'ancienne ministre Anna Soubry a estimé que la Première ministre devait envisager une démission, soulignant qu'elle se trouvait "dans une situation très difficile".

Mme May, reconduite à Maidenhead (ouest), s'est contentée d'affirmer que "quels que soient les résultats", son parti "assurer(ait) la stabilité" dont "le pays a besoin".

Elle doit s'exprimer à nouveau dans la matinée. Les médias britanniques affirmaient qu'elle ne devrait pas jeter l'éponge et tenter de former un gouvernement minoritaire, peut-être avec l'appui du parti nord-irlandais unioniste DUP.

- Chute de la livre -

La livre sterling, a immédiatement chuté à l'annonce des projections à 21H00 GMT, tant face à l'euro que face au dollar, et restait vendredi sous pression. La Bourse de Londres a quant à elle ouvert en hausse de 0,60%, les grandes multinationales cotées sur ce marché profitant de l'affaiblissement de la livre.

Le commissaire européen français Pierre Moscovici a estimé que Mme May avait "perdu son pari" et se trouvait "dans une situation moins simple". La Commission européenne "est prête, elle, à ouvrir les négociations", a-t-il réaffirmé.

Pour son homologue allemand, Günther Oettinger, Londres est désormais un partenaire "faible" et "mauvais" pour négocier le Brexit.

A Paris, Le Premier ministre Edouard Philippe a jugé que ces résultats étaient "une forme de surprise" qui ne remettait cependant pas "en cause" le Brexit.

sourceAFP/Africsolprod

 

 

 

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