Malgré son état de santé dégradé depuis un AVC en 2013, le chef de l’Etat briguera, à presque 82 ans, un cinquième mandat lors de l’élection présidentielle du 18 avril.

 

Bien sûr, la nouvelle était attendue. Les appels lancés en ce sens par les partis au pouvoir, Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) en tête, ces dernières semaines, laissaient peu de place au doute. Elle aura toutefois créé l’événement tant l’état de santé du président algérien semble s’être dégradé. A presque 82 ans,Abdelaziz Bouteflika sera bien candidat à un cinquième mandat lors de l’élection présidentielle du 18 avril. L’annonce en a été faite dimanche 10 février par l’agence de presse officielle algérienne (APS).

La décision du président, qui ne s’est plus adressé publiquement aux Algériens depuis 2012, a été annoncée via un « message à la nation ». Abdelaziz Bouteflika y passe en revue les réalisations de ses quatre premiers mandats – le retour à la paix, des programmes massifs de construction d’infrastructures etc. –, et explique : « Ce sont sans doute les avancées qu’a réalisées notre pays et la conscience des citoyens des enjeux et priorités qui le guettent, qui ont amené de nombreuses voix à encore me solliciter pour poursuivre ma mission. »

« Bien sûr, je n’ai plus les mêmes forces physiques qu’avant, reconnaît-il, mais la volonté inébranlable de servir la patrie ne m’a jamais quitté et elle me permet de transcender les contraintes liées aux ennuis de santé auxquels chacun peut être un jour confronté. » S’il est élu, assure le président, une Conférence nationale inclusive sera mise en place pour définir les réformes à mener pour le pays.

Au pouvoir depuis 1999, le chef de l’Etat sortant est très affaibli depuis un accident vasculaire cérébral survenu en 2013. Déjà, en 2014, sa candidature à un quatrième mandat avait été fortement critiquée par l’opposition et une partie de la société civile. Il avait été réélu avec plus de 81 % des voix à l’issue d’une campagne menée par ses partisans mais en son absence.

Depuis, la situation n’a fait que se dégrader. Le président n’est plus en état de recevoir les hôtes étrangers de passage à Alger, comme il le faisait auparavant. 

S/LMA/AFRICSOL

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