Emmanuel Macron et Macky Sall co-président la troisième conférence internationale de reconstitution de fonds du Partenariat mondial pour l’éducation, qui se tient à Dakar ce vendredi 2 février. L'objectif affiché est de récolter 3,1 milliards de dollars sur la période 2018-2020 pour l'éducation.

Après une visite de deux jours en Tunisie, Emmanuel Macron a atterri jeudi soir sur le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Accueilli par le président Macky Sall et son épouse ainsi que des membres du gouvernement sénégalais, le chef de l’État français a entamé une visite de trois jours avec un programme chargé.

Un entretien en tête-à-tête, ce vendredi matin, entre Emmanuel Macron et son homologue sénégalais sera suivi d’une séance de travail élargie à leurs collaborateurs, selon le site de la présidence sénégalaise. Les deux chefs d’État se rendront ensuite sur le chantier du futur Train express régional de Dakar et au collège de Hann-Bel Air, un quartier de la capitale sénégalaise. Plusieurs accords doivent également être signés.

Éducation et environnement

Emmanuel Macron et Macky Sall se rendront vendredi après-midi au Centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio, à une quarantaine de kilomètres de Dakar, pour assister à la troisième conférence internationale de reconstitution de fonds du Partenariat mondial pour l’éducation, que les deux pays co-président.

Plusieurs chefs d’État, dirigeants d’agences de l’ONU, ainsi que la chanteuse Rihanna, engagée dans la promotion de l’éducation, sont annoncés à cette conférence, destinée à réduire le nombre d’enfants non scolarisés, estimé à 264 millions.

La présidente du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), l’ex-Premier ministre australienne Julia Gillard, a appelé à enrayer le déclin, sur six années consécutives, de la part de l’éducation dans l’aide publique au développement.

La conférence vise à récolter 3,1 milliards de dollars sur la période 2018-2020, pour permettre au Partenariat de fournir deux milliards de dollars par an aux pays en développement bénéficiaires, actuellement au nombre de 65 mais qui pourraient alors passer à 89.

« Les gouvernements africains et surtout les ménages font le maximum de ce qu’ils peuvent pour leur éducation », a estimé Marie-Pierre Nicollet, directrice du département des transitions démographiques et sociales à l’Agence française de développement (AFD).

Selon un document de l’AFD, dans 15 pays d’Afrique subsaharienne, les dépenses en éducation des ménages représentent 46% de celles des États, contre par exemple 9% en France. En matière de soutien à l’éducation, « la France ne fait pas tellement mieux » que les autres pays donateurs, avec environ 2,5% de son aide publique, a reconnu Marie-Pierre Nicollet.

Une conférence de presse d’Emmanuel Macron et de Macky Sall viendra clôturer la journée. Samedi, les deux présidents s’envoleront ensuite pour Saint-Louis, dans le nord du pays.

Deux mois après le One Planet Summit organisé à Paris, le président français se rendra dans cette ville du nord du pays menacée par la montée des eaux et l’érosion côtière. Il achèvera sa visite par une conférence de presse avec Mansour Faye, maire de la ville et ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

S/JA/AFRICSOL

 

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