Deux pilotes français ont acheté un avion pour aider les navires des ONG à repérer les migrants en difficulté sur la mer Méditerranée. 

Leur première mission doit s'effectuer ce mercredi 22 mai. José Benavente et Benoît Micolon, deux Français qui se sont connus en formation de pilotage il y a plus de dix ans, comptent appuyer les navires des ONG qui sauvent les migrants en Méditerranée.

Pour ce faire, les deux amis ont placé toutes leurs économies dans l'achat du Colibri, un petit avion destiné à repérer les canots en détresse, rapporte Le Monde ce mercredi.

En volant à basse altitude, cela devrait leur permettre de "quadriller le rectangle de 150 kilomètres de l’est à l’ouest, sur 50 kilomètres au nord de Tripoli; la zone dans laquelle se concentrent le maximum de sauvetages et les naufrages", expliquent-ils au quotidien.

"Le repérage de ces petites embarcations, transportant parfois des centaines de personnes, est très difficile et, parfois, les bateaux prêts à leur venir en aide, arrivent trop tard", développent les deux hommes sur le site de leur association, Pilotes Volontaires.

"Il y a urgence à assister les navires ONG en repérant les canots et en les leur signalant en même temps qu’au MRCC (Maritime Rescue Coordination Centre), l’organisme officiel italien qui gère les sauvetages", déclare José Benavente dans les colonnes du quotidien.

"Notre budget de fonctionnement annuel est d'environ 300.000 euros"

En quelques mois, les deux pilotes ont monté leur association, mis pour l'un sa carrière professionnelle, pour l'autre sa mission humanitaire entre parenthèses, trouvé, acheté et amélioré un avion, et décidé de se lancer, avec leurs économies pour le moment. En parallèle, ils ont lancé une cagnotte pour financer le coût des opérations.   

"Le coût d’une journée de mission est compris entre 600 et 1000€, cela dépend de la durée des vols", expliquent-ils sur la page. "Notre budget de fonctionnement annuel est d’environ 300.000 euros, ce qui nous permet de voler environ 220 jours par an, à raison de 6 à 8h par jour, soit 2000h par an", détaillent les deux pilotes.

Depuis le début de l'année, 606 migrants sont morts ou ont disparu dans la région méditerranéenne, selon les estimations de l'Organisation internationale pour les migrations, une structure liée à l'Onu. Ils étaient 3 116 en 2017.

L.A/AFRICSOL

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