La diplomatie marocaine, qui renforce sa représentation à Addis-Abeba, où siège son représentant auprès de l'Union africaine, veut aller vers le dépôt d'une motion d'exclusion de l'UA à l'encontre de la la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Dans les couloirs de l’UA, les diplomates marocains ne font pas mystère de leur intention de déposer, à terme, une motion d’exclusion à l’encontre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Ils ont quelques raisons d’y croire au vu des résultats de l’élection du Maroc au sein du Conseil paix et sécurité. Le 26 janvier, trente-neuf pays avaient voté en sa faveur (soit plus des deux tiers des États membres) et seize s’étaient abstenus.

Convaincre les indécis

Selon nos sources, bien que le vote soit électronique, et donc secret, les Marocains ont une idée de l’identité de ces indécis et comptent mener un intense lobbying pour les convaincre.

Dans le même temps, Rabat déploie à Addis-Abeba sa plus importante représentation diplomatique en Afrique. Un immeuble de sept étages, en construction près de l’aéroport de Bole, abritera les bureaux de Nezha Alaoui M’Hamdi, l’ambassadrice chargée des relations bilatérales, et ceux de Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA.

Des représentants d’autres ministères marocains (Justice, Agriculture, Économie, Environnement), ainsi que les renseignements extérieurs (DGED) y seront également installés.

S/JA/AFRICSOL

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