Doyenne mondiale des monarques en exercice, la reine Elizabeth II, désormais largement retirée de la vie publique en raison de problèmes de mobilité, fête ce jeudi son 96e anniversaire.

 

Une bougie de plus pour un règne d’exception. La reine Elizabeth II, doyenne de tous les monarques aujourd’hui en exercice dans le monde, fête ce jeudi ses 96 ans. Les premiers mois de l’année 2022, difficiles, lui valent de célébrer ce moment « de manière privée », selon les précisions d’une porte-parole du palais de Buckingham.

Des canons ont beau être tirés depuis la Tour de Londres et Hyde Park ce jeudi, et une fanfare militaire peut bien entonner un « joyeux anniversaire » pour l’occasion, la reine, qui a passé en février le cap des 70 années de règne, ne sera pas dans la capitale. Elizabeth II s’est envolée mercredi en hélicoptère pour le domaine royal de Sandringham, 200 km plus au nord.

Un cliché d’Elizabeth II enfant dévoilé

Le compte officiel de la famille royale lui a néanmoins rendu hommage sur ses réseaux sociaux. Un premier cliché récent montre Elizabeth II entourée de deux somptueux chevaux, sa passion pour l’équitation ne l’ayant jamais quittée. Une seconde photo remonte dans le temps, dévoilant un bébé bouclé âgé de deux ans, loin, très loin de savoir qu’elle monterait sur le trône à l’âge de 25 ans, après l’abdication de son oncle et le décès prématuré de son père.

Selon la presse, Elizabeth II doit passer quelques jours à Wood Farm, la maison relativement modeste avec vue sur la mer du Nord qu’affectionnait tant son époux Philip, décédé l’an dernier. En un an, la reine, affectée par la perte de son mari et empêchée par des soucis de mobilité, s’est largement retirée de la vie publique. Depuis une brève hospitalisation en octobre, ses apparitions se sont raréfiées, même si la souveraine continue à assumer des « tâches légères » au château de Windsor, la plupart du temps par visioconférence.

De nombreuses apparitions publiques annulées

Les premiers mois de son « Jubilé de platine », qui donnera lieu à quatre jours de festivités très attendues début juin, l’ont également confrontée aux accusations d’agression sexuelle visant son fils Andrew - récemment parvenu à un accord financier avec son accusatrice - ainsi qu’aux interrogations sur l’avenir de la monarchie et du Commonwealth.

Elizabeth II n’a pas participé à la messe de Pâques à la chapelle du château dimanche dernier. Nombre de ses apparitions prévues ces derniers mois ont été annulées, parfois à la dernière minute. Le 29 mars, elle a cependant tenu à assister à l’Abbaye de Westminster à une cérémonie religieuse en hommage au prince Philip, décédé le 9 avril 2021 à 99 ans.

Arrivée au bras de son fils Andrew, s’appuyant sur une canne, on l’y a vue, silhouette frêle et digne, marcher lentement, se lever plusieurs fois pendant le service, et saluer ensuite des participants. Mais elle n’était pas arrivée par la porte principale, pour limiter son effort. C’était sa première grande apparition publique depuis des mois. La reine avait même confié mi-février qu’elle « ne pouvait pas bouger », en montrant sa jambe gauche lors d’une audience à Windsor.

William et Kate plus plébiscités que Charles

Selon la presse britannique, Elizabeth II utiliserait en privé un fauteuil roulant, et un ascenseur adapté aurait été installé dans sa résidence écossaise de Balmoral. Après avoir attrapé le Covid-19 en février, la reine « est en pleine forme », a rassuré son petit-fils Harry à la chaîne américaine NBC mercredi. Ce dernier lui a rendu une visite surprise la semaine dernière au château de Windsor avec son épouse Meghan. Le couple, désormais installé en Californie, ne l’avait pas revue depuis deux ans.

Depuis octobre, la reine a largement délégué à son fils Charles, 73 ans, héritier de la couronne. Mais il est nettement moins populaire qu’elle - 43 % d’opinions favorables contre 69 % pour la reine - selon un sondage Ipsos de mars, et également beaucoup moins apprécié que son fils le prince William, 39 ans (64 %). 42 % des Britanniques préféreraient d’ailleurs que Charles abdique en faveur du prince William, dont la femme Kate est également très populaire (60 %).

S/LEPARISIEN/Africsol

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