En avril, les dépouilles d'environ 50 civils maliens sont découvertes ensevelies près de la base militaire de Gossi. La junte, toute à sa détestation de la France, a voulu y voir une implication de cette dernière. Depuis, la responsabilité du groupe russe Wagner semble évidente. Mais cette histoire symbolise bien le point de non-retour atteint entre la France et le Mali.

C’était le charnier de la honte : des corps de civils ensevelis tout près de la base militaire de Gossi (région de Tombouctou) qu’occupait depuis des années la force Barkhane au centre-nord du Mali. « Un crime contre le peuple malien fait par les Français. » Diffusée sur les réseaux sociaux le 20 avril, soit pile au lendemain du transfert de la base au Forces armées maliennes (FAMa) dans le cadre du retrait de Barkhane, cette accusation, renforcée par de vagues photos, avait tout d’une infox.

Sans tarder, l’état-major de l’armée française se fit un devoir de le démontrer en diffusant à son tour d’autres images, accablantes celles-ci pour les mercenaires russes de la société Wagner, surpris par un drone tricolore en train de jeter des pelletés de sable sur les corps sans vie ce même 20 avril.

S/Marianne/Africsol

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