Plusieurs personnes ont été victimes lundi de tirs dans un lycée de Knoxville (Tennessee), a annoncé la police. Un homme est décédé et un second a été placé en détention. Une fusillade qui intervient alors que Joe Biden entend s'attaquer à « l'épidémie » des armes à feu.
Un mort et plusieurs blessés : tel est le bilan, pour l’instant, de la fusillade qui a eu lieu lundi 12 avril dans un lycée de la ville de Knoxville, dans le Tennessee. Aux alentours de 3 h 30, dans l’après-midi, « les agents du département de police de Knoxville ont été dépêchés au lycée Austin-East Magnet après le signalement d'un homme probablement armé dans l'établissement », précise la police de la ville sur son compte Twitter.
Une fois sur place, alors que les forces de l’ordre s’approchent d’un suspect, celui-ci ouvre le feu. Un policier a d’ailleurs été touché mais son pronostic vital n’est pas engagé. Un autre homme est mort sur place ; un second a été interpellé, détaillent les autorités. On ignore si la personne décédée fait partie des suspects.
LE GOUVERNEMENT VEUT AGIR FERMEMENT
Cette fusillade intervient en plein débat sur les armes à feu, problème récurrent dans le pays, surtout depuis la tuerie de Columbine en 1998. Le président, Joe Biden, a annoncé, le 8 avril, vouloir lutter contre « l’épidémie » de violence des armes à feu. « La violence armée prend des vies et laisse un héritage durable de traumatismes dans les communautés chaque jour dans ce pays, même si ce n'est pas dans les nouvelles du soir », affirme l’administration Bien/Harris dans un communiqué officiel.
Joe Biden souhaite par exemple que le ministère de la Justice publie dans les deux mois des lois modèles dites de « drapeau rouge ». Ces textes devraient permettre aux forces de l’ordre ou même aux familles de demander aux tribunaux d’un État d’interdire à un citoyen de porter une arme, s’il est un danger pour lui ou pour autrui.
AUGMENTATION DU NOMBRE DE MORTS PAR ARME À FEU
Les armes fantômes notamment, qui sont faites maison, ne sont pas traçables et n’ont aucune existence juridique. Et elles tendent à proliférer. Plus généralement, comme le notait bien Marianne fin mars, 20 000 personnes sont décédées par armes à feu en 2020, soit le double de l’année précédente. Un chiffre qui a augmenté de 45 % à New York et de 30 % à Los Angeles.
Or, la culture de l’arme, constitutionnalisée, n’explique pas tout. Le contexte politique ou sanitaire joue aussi beaucoup. En janvier 2013, un mois après la tuerie de l’école primaire Sandy Hook – qui a causé la mort de 28 personnes dont 20 enfants –, deux millions d’armes à feu ont été achetées.
La crise du coronavirus a également contribué à une hausse des ventes. Comme l’explique au New York Times Timothy Lytton professeur de droit à la Georgia State University, « les gens craignent qu’un certain nombre de troubles civils ne surviennent si un grand nombre de personnes sont malades et qu’un grand nombre d’institutions ne fonctionnent pas normalement ».
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