La présidente de la Commission européenne a présenté ce mercredi, devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, un nouveau train de sanctions - notamment économiques - contre la Russie.

C’est une nouvelle tentative pour freiner la Russie. Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un nouveau train de sanctions à l’encontre de Moscou en réaction à la guerre en Ukraine, qui n’a toujours pas pris fin après plus de deux mois.

Plus de banques exclues de Swift

D’abord, l’UE veut une fois de plus frapper au portefeuille, en proposant d’exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank - le plus gros établissement du pays - du système financier international Swift.

En frappant « des banques d’une importance systémique essentielle pour le système financier russe », cela renforcera son « isolement total » et amoindrira la capacité de Moscou à financer sa guerre en Ukraine, a-t-elle justifié devant le Parlement européen. Jusqu’à présent, sept établissements russes ont été privés d’accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.

Embargo progressif sur le pétrole

La sanction sur l’énergie fait partie de l’une des mesures qui étaient attendues. Ce mercredi, Ursula von der Leyen propose de mettre en place un embargo progressif de l’Union européenne sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie. « Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année », a précisé la présidente de la Commission devant les députés européens.

Des personnalités visées

Autre proposition : sanctionner de nouvelles personnalités. Parmi elles, le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, mais aussi des militaires ou encore la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Cette nouvelle liste - qui doit encore être approuvée par les États membres - contient, en tout 58 personnalités.

Ursula von der Leyen a par ailleurs précisé qu’une liste des militaires gradés responsables des crimes de guerre commis à Boutcha était en cours d’écriture. « Nous savons qui vous êtes et vous serez considérés comme responsables », a-t-elle précisé. Elle a aussi ajouté que trois grosses chaînes de radio détenues par l’État seraient interdites sur les ondes européennes.

Il s’agit du sixième paquet de sanctions proposé par la Commission européenne à l’encontre de la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier. Pour que ces mesures soient mises en place, il faut d’abord qu’elles soient acceptées par les pays-membres de l’UE, ce qui risque de ne pas être si facile, en raison de l’embargo progressif sur le pétrole, qui inquiète certains États.

S/LEPARISIEN/Africsol

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