En 2017, trois mutineries sous-tendues d’exigences financières avaient mis en difficulté Alassane Ouattara. En janvier 2017, face à premier soulèvement, le gouvernement avait promis 12 millions de F CFA pour chacun des 8 400 ex-rebelles des Forces nouvelles intégrés à l’armée régulière.
Un premier versement de 5 millions est effectué, le reste devant suivre à partir de mai. Mais quelques semaine plus tard, en mars, alors que les finances du pays sont dans le rouge du fait, notamment, de la baisse des cours du cacao, les autorités font marche arrière et décident finalement de ne pas payer le reliquat. Une annonce qui mettra de nouveau le feu aux poudres, provoquant un nouvel accès de colère d’une partie des militaires, le 11 mai. La sortie de crise n’a finalement été obtenue que lorsque le gouvernement a accepté de payer les sommes exigées par les mutins.
A la suite de ces épisodes, le président ivoirien a mandaté son chef d’état-major, Sékou Touré, pour mener une réforme profonde de l’armée. Dotés de pouvoirs exceptionnels, celui-ci a notamment la possibilité de procéder à des radiations dans le cas où les soldats concernés ne font pas la preuve de leur nationalité ivoirienne.
En parallèle, en décembre 2017, un plan de départ volontaire des militaire a été mis sur les rails, avec pour objectif 4 000 départs volontaires d’ici à 2020.
S/JA/AFRICSOL
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