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- 05 Mai 2021
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Dans la nuit du 4 au 5 mai, des policiers ont chassé les fumeurs de crack des artères du quartier Stalingrad, à Paris, quelques jours après que ces derniers ont été visés par des séries de tirs de mortiers. Les riverains, eux, redoutent que la situation s'enlise. Reportage.
Paris, place Stalingrad. Ce 4 mai, à la tombée du couvre-feu, une chorégraphie bien rodée se met en place sous la fenêtre de Snejana. Un homme arrive, puis deux, puis cinq. Caché derrière un muret de la Caisse régionale d’assurance maladie (Cramif), l’un d’eux, visage émacié, sort de sa poche un pochon en plastique, le déballe, en extirpe un caillou blanc et allume sa pipe à crack. Snejana, retraitée yougoslave de 74 ans, reconnaît soudain ce jeune homme qu’elle a déjà sermonné. Elle ouvre en furie sa fenêtre : « Et alors ! Tu fumes le crack ! Tu m’avais promis ! »