Un « new deal », en attendant de nouveaux financements. C’est ce qui sera proposé aux pays africains lors d’un sommet organisé à Paris, mardi 18 mai, où sont attendus vingt et un chefs d’Etat du continent, de hauts responsables européens et des représentants d’organisations multilatérales.

Au programme : la relance économique d’un continent qui, en 2020, a connu sa première récession depuis vingt-cinq ans et qui devrait enregistrer une croissance plus faible que les pays développés lors des trois prochaines années. « Nous ne pouvons pas faire avec les recettes d’hier, avait déclaré le président français Emmanuel Macron, fin avril, appelant à un « “new deal” du financement de l’Afrique ».

« Les finances publiques des Etats africains sont dans une situation critique, explique-t-on à l’Elysée. Les aides d’urgence du FMI [Fonds monétaire international] et de la Banque mondiale ont bien fonctionné, mais il faut aller beaucoup plus loin. » Dans son dernier rapport d’avril, le FMI estime que l’Afrique subsaharienne va avoir besoin de 425 milliards de dollars (350 milliards d’euros) d’ici à 2025 pour sortir de la crise liée à la pandémie de Covid-19. L’Elysée plaide pour « une aide internationale massive de la communauté internationale et des institutions multilatérales ».

Hormis les aides d’urgence du FMI et de la Banque mondiale, la solidarité internationale n’a pas été au rendez-vous. L’aide publique au développement à destination de l’Afrique subsaharienne a même diminué de 1 % en 2020, selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publiés en avril. Alors que les gouvernements et les banques centrales des pays riches ont injecté près de 16 000 milliards de dollars dans leurs économies depuis le début de la crise, ils n’ont consacré qu’une petite partie de cette somme pour venir en aide aux Etats les plus pauvres.

S/LMA/Africsol

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