Menés 0-4 après 51 minutes, les hommes de Rudi Garcia n'ont pas existé lors de leur choc contre le nouveau leader parisien (2-4) dimanche

 
 
  • L’OL a sombré de manière spectaculaire, dimanche lors de la réception du PSG, large vainqueur (2-4) et désormais leader de la Ligue 1.
  • Malgré une réaction très tardive impulsée par ses entrants, l’actuel troisième de Ligue 1 voit l’AS Monaco (4e) revenir dangereusement à un point au classement.
  • Anthony Lopes y est allé de son coup de gueule après la rencontre, qualifiant « d’inacceptable » la première heure de jeu.

Au Parc OL,

Anthony Lopes avec le regard dans le vide des mauvais soirs, Memphis Depay et Karl Toko Ekambi s’engueulant dans le rond central avant de remettre le ballon en jeu, encore une fois. Encaisser un but construit par Presnel Kimpembe et Marquinhos, et brillamment conclu par un troisième joueur défensif, Danilo Pereira (0-2, 32e), c'en était déjà trop pour un Lyon hors du coup. Depuis novembre 2016 avec Bruno Genesio (1-2), jamais l’OL (3e) n’avait été à ce point surclassé dans tous les domaines par le PSG en Ligue 1 dans son antre, durant toute la première période.

De Mattia De Sciglio à Tino Kadewere et Karl Toko Ekambi, tout le monde s’est noyé dans un sommet susceptible d’offrir la tête du championnat aux Lyonnais, à huit journées de la fin. Cette perspective d’un premier sacre en L1 à portée de mains depuis 13 ans n’a pas été d’actualité bien longtemps tant Paris et sa flèche Kylian Mbappé ont croqué cet OL (0-4 à la 51e, 2-4 au final), pourtant si conquérant trois mois plus tôt au Parc des Princes (0-1). Alors, pourquoi Rudi Garcia n’a-t-il pas abordé ce choc avec les mêmes ambitions de récupération haute et de jeu direct tranchant ?

« Ce n’était pas possible de reproduire le match aller »

« Vous aurez remarqué qu’à l’aller, les Parisiens avaient joué à trois derrière avec une sentinelle [en 3-5-2], glisse l’intéressé. Ils ont joué complètement différemment ce soir, et ce qu’on a fait au match aller, ce n’était pas possible de le reproduire là. Ce n’est pas un problème d’organisation ou de plan de jeu mais un problème de manque d’impact athlétique. » OK, donc à en croire Rudi Garcia, le 4-2-3-1 cher à Mauricio Pochettino empêche donc tous les adversaires de mettre en place un pressing digne de ce nom, comme cela a tout juste été fait côté lyonnais à la 19e minute, avec pour conclure une grosse semelle de Karl Toko Ekambi sur Marco Verratti. Anthony Lopes a joué son rôle de leader dimanche en fustigeant le non-match de son équipe.

On n’a pas du tout existé pendant 60 minutes, on a été KO. Faire ce qu’on a fait là, c’est inacceptable. On a essayé d’être moins ridicules à la fin en marquant ces deux jolis buts. Il va falloir passer à autre chose et rectifier tout ce qu’il y a à rectifier. On le sait, ça fait un moment qu’on n’a pas fait un match plein, à un niveau très élevé. »

« On les a trop laissés tranquilles »

Le plus souvent poussif en 2021, derby royal mis à part (0-5), l'OL a donc payé le prix fort dimanche pour son incons (is) tance chronique. Un sentiment confirmé par Maxence Caqueret au micro de Canal + : « C’était une très bonne équipe de Paris, mais il ne faut pas se cacher derrière ça. On n’a pas fait le match qu’il fallait, surtout en première période où on les a trop laissés tranquilles. En début de seconde, on prend deux buts, ce n’est pas acceptable ».

Les entrées en jeu d’Islam Slimani (buteur à la 62e minute, 1-4), de Rayan Cherki (passeur décisif pour Maxwel Cornet à la 81e, 2-4) ou encore de Bruno Guimaraes et de Léo Dubois, ont légèrement éclairé la déroute lyonnaise. L’enchaînement face au Losc et l’AS Monaco (34e et 35e journées) s’annonce périlleux pour préserver une place sur le podium. Pour une saison sans Coupe d’Europe et avec un effectif aussi dense, cela constituerait une sacrée contre-performance.

S/2OMINUTES/AFRIC'SOL

Commentaires