La libération de Sophie Pétronin et trois autres otages reste entourée de mystère. L'échange de leur liberté contre la relaxe de dizaines de prisonniers, pour certains djihadistes, pose question.

Après le soulagement, les questions. Qu'est-ce-qui a débloqué la libération de Sophie Pétronin, après quatre longues années d'attente ? La septuagénaire, dernière française retenue en otage dans le monde, a retrouvé la liberté jeudi 8 octobre. Tout comme le chef de l'opposition malienne Soumaïla Cissé - enlevé en pleine campagne pour les législatives le 25 mars dernier - et deux Italiens dont les noms n'avaient jusqu'à présent jamais été rendus publics : Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli. Tous les quatre étaient aux mains du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaida. Leur libération, négociée contre la relaxe de plus d'une centaine de prisonniers, pour certains djihadistes, reste entourée de nombreuses zones d'ombre.  

A peine nommé, le nouveau gouvernement malien de transition fait parler de lui. Mais les négociations pour la libération de Sophie Pétronin duraient en réalité depuis des années. Après quatre ans d'avancées et de faux espoirs, deux éléments ont, semble-t-il, accéléré le processus : la volonté des nouvelles autorités de libérer à tout prix Soumaïla Cissé, poids lourd du paysage politique malien retenu depuis 7 mois - ce qui a ouvert une fenêtre pour relâcher, en même temps, Sophie Pétronin. Autre facteur de déblocage, l'échange de ces quatre otages contre des prisonniers. Ce qui soulève des inquiétudes sur le nombre de djihadistes parmi eux, au moment même.

S/EXPRESS/AFRICSOL

Commentaires